mardi 30 décembre 2014

"Le Carillon" de Charles Dickens

Titre original du conte : The chimes

Ma photo, mon sapin, mon livre

Mon avis : <3
  Ce (vieux) volume contient les contes Un chant de Noël, Le Carillon et Le grillon du foyer. Ayant déjà lu le premier, je me suis lancée dans la lecture du deuxième juste avant Noël.
J'ai été assez surprise car ce conte de Noël ne se passe pas véritablement à Noël mais plutôt vers le Nouvel An, donc vous avez encore le temps de le lire avant.
  Cette lecture a été une vraie déception pour moi. Je ne me suis pas du tout attaché au personnage principal qui porte des appellations différentes : Toby, le Trotteux... L'histoire ne m'a pas du tout parlé, peut-être aussi parce que je m'attendais à une vraie histoire autour de Noël et que ce n'est pas le cas. La manière dont sont traités les pauvres est juste ignoble et je ne comprenais pas vraiment où voulait en venir Dickens. Je n'ai pas lu d'une traite ce livre, et c'est peut-être pour cela, mais j'ai souvent eu du mal à m'y retrouver dans le récit. La magie de l'histoire m'a surprise et à un moment je ne croyais pas ce qui était en train de se passer (vers la fin, que je ne vous dévoile évidemment pas).
  L'écriture de Charles Dickens me plaît beaucoup. J'adore ce narrateur omniscient et omniprésent, qui s'invite dans le récit et s'adresse au lecteur. Je trouve ce procédé amusant.
  J'ai bien aimé le cadre aussi : l'Angleterre au XIXème siècle. Tout était un travail d'imagination mais j'avais vu un reportage de quelques minutes qui parlaient de ces fameux Contes de Noël de Dickens et de sa maison en Angleterre et cela m'avait bien plu et donné encore plus envie de me plonger dedans.
  Il ne me reste donc plus qu'à lire (au Noël prochain) Le grillon du foyer mais je crois comprendre que ce ne sont pas les seuls contes que Dickens ait écrit sur Noël et je m'en réjouis d'avance pour mes prochains Noël...


Genre : Conte 
Publié en 1844
Pages : 158
Anglais

dimanche 28 décembre 2014

Présents livresques de Noël 2014

J'ai décidé de vous faire part, par des photographies et quelques lignes d'explications, de mes présents livresques reçus à ce Noël.





Livres surprises :

Je ne suis pas une adepte des livres d'Amélie Nothomb mais j'en ai déjà lu deux et je n'avais pas non plus totalement détesté. La personne qui me l'a offert m'a dit que je lui faisais penser à l'auteur en raison de ses chapeaux et de sa folie...



Clara Dupont-Monod, Le roi disait que j'étais diable
Ce livre se passe au XIIème siècle et parle d'Aliénor d'Aquitaine, personnage historique féminin que je ne connais pas du tout mais que j'ai hâte de découvrir ! Pour préparer ma lecture du roman, je lirai très certainement le livre à côté (à droite) qui provient d'une collection proposée par Hachette et dont je suis abonnée, et qui m'aidera à comprendre cette femme et à retenir le maximum d'informations sur elle !


Livres qui étaient sur ma (longue) liste de Noël :


Même s'il s'agit d'un "texte philosophie majeur" d'après le résumé, j'ai hâte de découvrir l'oeuvre de cette femme de lettres !



Je n'ai même pas encore lu le tome 4 mais c'est la tradition : à chaque Noël, je commande le dernier sorti. Maintenant que j'ai tous les premiers tomes, j'irai jusqu'au bout ! En plus c'est Marie-Antoinette sur la couverture alors vous comprenez, je n'allais pas manquer de l'avoir dans ma bibliothèque !



Ça y est ! J'ai toutes les oeuvres de Madame de Lafayette dans ma bibliothèque et dans un futur plus ou moins proche je tâcherai également de lire une biographie sur elle car j'ai adoré La Princesse de Clèves que j'ai étudié en cours et je n'ai qu'une envie, c'est d'approfondir mes lectures dans la bibliographie de cette auteure ! Plaisir assuré ! <3



Je suis très intéressée par la Préciosité mais aussi par les salons littéraires des XVIIè et XVIIIè siècles alors je n'ai pas trop hésitée à le commander. J'ai hâte de plonger dans ce livre, qui n'est pas un genre habituel pour moi car il y est aussi question de psychanalyse.
Le panier est aussi un présent de Noël où je rangerai dans un premier temps ma collection de livres sur les Reines, maîtresses et favorites de chez Hachette puis mes magazines car toute ma belle collection de livres historiques n'y coulera pas !



Ce livre a une histoire un peu spéciale : je l'ai demandé à deux Noël mais il ne sortait pas. Cela m'a rebutée à l'acheter, j'ai beaucoup hésité, et aussi parce que l'auteur n'est pas une historienne du théâtre à proprement parler. Je fais des études de théâtre (entre autres) et je vais en avoir besoin pour "rattraper mon retard" et compléter mes cours. J'en parlerai sûrement sur le blog un de ces jours !



C'est grâce à une parente de l'auteur que j'ai eu connaissance de la sortie de ce livre en novembre et il était impensable que je ne l'achète pas car j'adore Marie-Antoinette, tout comme l'auteur. Juliette Trey a réalisé un très beau travail ! J'espère bien avoir ma petite dédicace. C'est certainement le premier beaux-livre que je possède et aussi... le plus encombrant ! Je n'avais pas regardé la taille du livre (c'est normal, qui regarde la taille d'un livre ?) et je fus fort surprise de le découvrir très grand et fin. Il pourrait en rebuter plus d'un par sa taille (je me demande encore où je le rangerai...) mais les images en valent vraiment la peine. Je ne connais rien (encore) à la mode en général (il va falloir que je m'y mette car je commence l'apprentissage de la couture...) mais le livre devrait me donner un bel aperçu de la mode au XVIIIème siècle. De toute façon, ce livre fera forcément l'objet d'un article ;-)


Je n'ai pas eu seulement que des livres et j'avoue avoir été très gâtée cette année, mais en même temps, c'est normal, je suis très sage ! J'ai même eu deux plaids pour me blottir quand je lis un bon livre... Je suis très curieuse de savoir quels sont les livres que l'on vous a offert à Noël ;-)

mardi 23 décembre 2014

"Pas de Noël cette année" de John Grisham

Titre original : Skipping Christmas 


Résumé : C'est décidé : Luther et Nora Krank ne fêteront pas Noël cette année. Leur fille Blair vient tout juste de quitter la maison, alors pourquoi ne pas s'offrir un peu de bon temps ? Finies la cohue et les courses effrénées la veille du réveillon. Terminés la dinde et le sapin. Sans oublier les sempiternelles guirlandes et l'odieux bonhomme de neige synthétique ! Le couple n'a plus qu'une idée en tête : économiser pour faire une luxueuse croisière à bord du Princesse des Iles, direction les Caraïbes et les plages de sable fin. Seul problème : les voisins, qui, dans un élan de solidarité " pro-Noël ", ne tardent pas à organiser la résistance et transforment ce doux rêve d'escapade en authentique cauchemar... 


Mon avis : <3 <3
  
  Le titre m'effrayait plutôt car j'adore Noël - c'est, selon moi, la meilleure période de l'année - et la période qui précède. Enfin, même si Luther, le personnage principal, tente de décrédibilier Noël, il ne m'aura pas fait détester cette période pour autant. Cependant, cette histoire m'a amenée à réfléchir. Il est vrai que l'on dépense beaucoup à Noël : la nourriture, des cadeaux que l'on est obligé d'en trouver un malgré tout, les sorties... Pourtant, c'est une époque où j'aime tout particulièrement aller au cinéma (voir le dernier Disney), faire du patin à glace (nouveauté de ma ville cette année), aller voir les maisons toutes illuminées...

  L'histoire de Pas de Noël cette année se base évidemment sur le Noël américain, il faut donc s'habituer aux autres traditions, notamment celle du "Frost" puisque j'ai dû chercher sur internet pour savoir que c'est un bonhomme de neige posé sur le toit ! J'ai bien aimé l'histoire et lire un roman contemporain m'a fait beaucoup de bien. Ce que j'ai le moins aimé, c'est sans doute l'histoire avec Blair (je ne développe pas pour ceux qui seraient tenté de le lire), qui n'est pas sans gêne (pour ma part je trouve cela décevant, même si je ne renoncerai JAMAIS à Noël). Les voisins sont somme toute encombrants mais j'ai apprécié l'esprit de solidarité qui se dégage peu à peu. 

  La fin, mais quelle fin ! Je n'ai jamais lu de livres de John Grisham, qui, apparemment, écrit surtout des romans judiciaires, mais celui-ci m'invite à en lire d'autres ! L'action finale est juste sublime, je n'y avais pas pensé et je n'ai vraiment rien vu venir. Chapeau ! J'ai adoré la phrase de conclusion ! Prise par la sublime action finale, j'ai tourné la page sans même penser... que l'histoire était finie ! Je pense que ce livre mériterait une adaptation télévisée (j'adore regarder les téléfilms de Noël et j'en ai tellement en tête que c'est peut-être ce qui me fait dire ça).

=> Un livre que je conseille, et qui pourrait même plaire à ceux qui n'aiment pas Noël.




Genre : Roman
Publié en 2002
Pages : 215
Américain


Qu'ai-je pensé de l'adaptation cinématographique de Joe Roth ? C'est seulement quatre ans plus tard que je tombe par hasard sur Un Noël de folie ! / Christmas with the Kranks. C'est en lisant le résumé du film que j'ai reconnu l'histoire. Une histoire qui ne s'oublie pas car qui peut renoncer à Noël pour partir en vacances au soleil ?! En tout cas, pas moi ! Les Kranks sont jouées par Tim Allen et Jamie Lee Curtis. On est dans l'ambiance des Noël américains, avec des gens qui décorent leurs maisons (pic aux Français au passage...), des traditions propres comme le Frosty sur le toit que, du coup, les Krank refusent d'installer... Il y a donc pas mal de situations exagérées mais la fin est enrichie par rapport au livre. J'ai passé un agréable moment, je vous recommande donc de vivre, vous aussi, un Noël de folie !




L'avez-vous lu ? Adorant cette période, avez-vous d'autres lectures sur le thème de Noël à me conseiller ?
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Tag de Noël 2014

Après avoir vu ce tag sur de nombreux blogs, j'ai décidé de le faire car Noël est une période chère à mon coeur ! Le tag a été fait à l'initiative de SylChicky PooSamarian et Petit Spéculoos, que je remercie
1. Tes couleurs de Noël cette année ?
Les couleurs ont été choisi en famille et ce sera comme l'année précédente : rouge, blanc et argent !
2. Pour tes cadeaux… tu fais tout à l’avance ou tu attends le dernier moment ?
Comme beaucoup je préfère m'y mettre à l'avance pour être sûre d'avoir tout ce qu'il faut et éviter la cohue juste avant Noël.
3. Tu fêtes cette année Noël à la maison, ou Noël ailleurs ?
Je fête Noël le 24 au soir chez mes grand-parents avec ma famille et le lendemain, le 25, en comité plus restreint.
4. Tu ouvres les cadeaux le 24 ou le 25 ?
J'en ouvre le 24... et le 25. Quelle joie de se réveiller le 25 et de se dire que C'EST NOËL ! Et de descendre voir tous les cadeaux au pied du sapin...
5. Tu préfères la veille de Noël ou le jour de Noël ?
J’aime les deux car le 24 je suis avec toute ma famille et le lendemain c'est avec mes proches.




6. Le Gros Bonhomme Rouge, tu y as cru jusqu’à quel âge ? Et comment as-tu appris l’horrible nouvelle ?
Jusqu'en CE1 je pense mais j'ai continué à y croire encore après...
7. Quel est le pire cadeau que tu aies reçu ?
Je n'ai jamais eu de grosse déception, hormis peut-être des livres contemporains que je n'avais pas demandé car je ne lis presque que des classiques !
8. Quel est ton film de Noël préféré ?
J'avais commandé Le pôle express à un Noël dès qu'il était sorti et depuis j'aime le revoir chaque année (en version originale). L'année dernière j'ai revu Maman j'ai raté l'avion et je dois bien avouer qu'il s'agit d'un des meilleurs films de Noël !
9. Emballer les cadeaux pour toi c’est vite fait ou tu y mets beaucoup de soin ?
J'aime m'appliquer et surtout faire de jolis paquets comme l'on peut voir dans les films avec de jolis rubans, etc.
10. Une tenue de fête ou bien pas spécialement ?
Selon moi une robe rouge ou verte (voire blanche ou dorée) s'impose. J'ai hâte de savoir mieux coudre pour me faire des tenues spéciales pour Noël et pouvoir y mettre un peu de fantaisie...


J'ai aussi publié deux critiques littéraires sur le thème de Noël si cela vous intéresse :

Joyeux Noël à tous et à toutes !

samedi 20 décembre 2014

"Merlusse" de Marcel Pagnol


" Si ton père était roi, d'abord tu aurais tout le temps des vacances. C'est connu. Les fils de roi, ils ne font rien. Ils se promènent dans les jardins, et ils font fouetter les esclaves. "

Résumé : Quelques malheureux élèves, qui n'ont personne chez qui passer les fêtes, restent, la veille de Noël, dans le grand lycée où ils sont pensionnaires. Et il leur arrive le pire qu'ils puissent imaginer : ils seront surveillés par Merlusse, le méchant répétiteur borgne à la grosse barbe noire. Mais la nuit de Noël n'est-elle pas celle de tous les miracles ? 
  Avec Merlusse, moyen métrage de 1935, Pagnol choisit de s'adapter lui-même :il reprend l'infâme Truc, un récit publié en 1922 dans la revue Fortunio, et en tire le plus beau conte de Noël de l'histoire du cinéma. 
  Le dialogue du film est une de ses grandes réussites, et ses adolescents parlent avec un naturel admirable. Quant au personnage de Merlusse, il offre à Henri Poupon, qu'on a souvent vu en père outragé, son rôle le plis nuancé. Un chef d'œuvre trop souvent sous-estimé. 


Mon avis : <3 <3
  J'ai découvert ce livre par hasard dans les rayons d'Emmaüs car je ne savais pas du tout que Marcel Pagnol avait écrit une histoire sur Noël. 
  La forme est assez étonnante car j'avais remarqué que c'était une pièce de théâtre mais en fait c'est plutôt le scénario du film adapté par Marcel Pagnol lui-même. Du coup, le livre se lit très bien et avec les indications on a toutes les clés pour s'imaginer l'histoire.
  L'histoire m'a bien plu même si ce n'est pas exceptionnel non plus. La chute n'est pas attendue mais pas originale non plus. Enfin, on retrouve l'esprit de Noël dans cette histoire et c'est ça qui est génial.  J'ai adoré rentrer dans la cour de ce lycée et de suivre tous ces garçons (l'histoire se passe en 1913 dans un lycée de garçons donc) qui font des bêtises. J'ai pas mal rigolé car ils parlent franchement. Ce qui est triste c'est le fait que des enfants passent leurs vacances de Noël au lycée, en général parce que leur maman a un nouvel ami ou qu'ils viennent de très loin. L'histoire de Villepontoux m'a beaucoup touché. J'ai eu du mal à cerner Merlusse car il est peu présent et austère au final, mais c'est surtout son geste final qui compte.
  La nouvelle qui est à la fin, L'Infâme Truc, est bien même si c'est un peu redondant après la lecture de Merlusse car il s'agit de la même histoire. J'ai beaucoup aimé la chute de cette nouvelle.
  Il ne me reste plus qu'à visionner le film de Marcel Pagnol sorti en 1935, j'ai hâte !


Genre : Scénario de film
Publié en 1935
Pages : 153
Français

J'espère vous avoir fait connaître ce livre, et le film (que je dois encore visionné). Si vous avez d'autres lectures sur le thème de Noël à me proposer, n'hésitez pas à m'en faire part !

mercredi 17 décembre 2014

Tag : un lieu, un livre

J'ai vu ce tag sur de nombreux blog et j'admirais les bloggeuses littéraires qui arrivent à se souvenir des lieux où elles ont lu leurs livres. Je lis tellement de livres que les lieux dans lesquels je les lis ne me marquent pas tant que ça... Quoiqu'il en soit, je me suis prêtée au jeu et en cherchant bien j'en ai trouvé quelques uns. Et merci à la bloggeuse ulostcontrol de m'avoir tagguée :)



  • Orgueils et préjugés de Jane Austen : un livre que j'ai probablement lu (sans sa permission) dans la chambre de ma soeur en fin de seconde. Un lieu où je n'avais (n'ai) pas le droit d'aller...

  • L'appel de la forêt de Jack London : je pourrai aussi ajouter Croc-blanc puisque j'ai lu ces deux livres dans ma chambre en vacances à Arvert où le sol était encore en béton. 

  • Les lettres persanes de Montesquieu : lues le matin dans ma voiture quand j'attendais l'heure pour aller à mon premier job d'été.

  • Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas : celui-ci je m'en souviens très bien, c'était cet été. Bien que très risqué, j'ai pris mon gros livre et je me suis installée bien confortablement dans un fauteuil gonflable dans ma piscine à la campagne... Calme et tranquillité pour un livre plein d'aventures et de suspense !

  • La Reprise de Kierkegaard que j'ai presque entièrement lu dans le métro et le RER. Comme quoi, ça a du bon les transports en commun !

  • Le Misanthrope de Molière : une lecture au soleil sur la terrasse et à haute voix, un vrai moment théâtral !


  • Le fantôme de Canterville d'Oscar Wilde que j'ai lu en Croatie, dans le grand jardin où il y avait un hamac...


  • Pour finir, je me rappelle avoir lu Notre-Dame de Paris de Victor Hugo sur mon lit bleu en fer forgé, si cher à mes yeux, dans ma chambre.

Si le coeur vous en dit et si ce n'est pas déjà fait, participez et laissez-moi en commentaire le lien de votre article !

vendredi 12 décembre 2014

"Lettres à Madame la Marquise *** sur la Princesse de Clèves" de Valincour


Mais en lisant cette longue description de la Cour, qui est au commencement, je crus que j'allais lire l'histoire de France, et j'oubliai la Princesse de Clèves, dont je n'avais jamais vu le nom qu'au titre du livre.

Résumé : À travers la fiction ténue d'une sorte de mini roman épistolaire, où il adresse son discours à une marquise insensible à l'amour, le lettré Valincour déploie, quelques mois après la sortie du roman (1678), une critique en trois lettres de La Princesse de Clèves. Proposant pour chaque séquence d'autres versions plus vraisemblables ou plus économiques, il fait scintiller à l'horizon du roman de Madame de Lafayette le faisceau de ses possibles.

Mon avis : <3 <3

C'est bien la première fois que je lis un texte critique sur un roman et je suis assez impressionnée. Jusqu'à mon premier TD où j'ai étudié La Princesse de Clèves (puis Phèdre de Racine, en cours de littérature du XVIIème siècle), j'ignorais totalement l'existence de ce texte de Valincour qui critique le célèbre roman de Madame de Lafayette. J'ai hésité à acheter et lire ce livre critique qui était facultatif mais j'ai bien fait. Cela a été très intéressant puisque Valincour tâche autant que possible de justifier ses critiques et propose même d'autres versions du texte de Madame de Lafayette, ce qui est amusant. 

Le style de l'auteur est clair à comprendre. Il expose ses arguments dans trois lettres et chaque lettre critique un point particulier : la conduite générale du roman puis ce sont les sentiments et enfin le langage. Les notes, effectuées par Christine Montalbetti, sont utiles voire primordiales pour avoir toutes les clés en main. En effet, elle nous précise dans les notes certains faits et surtout elle nous fait part de l'avis de l'abbé de Charnes qui, un an après la publication de ce texte, fera la défense du roman contre les jugements de Valincour dans le texte Conversations sur la critique de La Princesse de Clèves. Le dossier est bien fait et permet vraiment d'en savoir plus sur le roman. Cette lecture est donc bénéfique pour plusieurs points : elle permet de contextualiser au mieux le roman dans son époque, de se remémorer le roman et d'avoir une idée de ce que peut être une « querelle » littéraire. Je trouve vraiment super de mettre un tel texte à la disposition du public, même si aujourd'hui vous ne pourrez que le trouver d'occasion car la présente édition date de 2001. 

La lecture est assez laborieuse car elle n'a rien de divertissant : il s'agit d'arguments du coup je ne me suis pas évadée comme dans un roman ou alors d'une autre manière et le lire d'un coup peut être assez lourd. Mais j'ai vraiment eu un aspect de la société au XVIIème siècle et c'est réjouissant ! Il y a certaines piques qui sont vraiment amusantes, surtout lorsque Christine Montalbetti précise en note la défense qu'emploi l'abbé de Charnes contre tel jugement de Valincour. C'est aussi amusant de voir que Valincour convoque des amis imaginaires pour l'aider à plaider. 

=> Je conseille vivement cette lecture à tous ceux qui ont aimé (ou pas d'ailleurs) le roman La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette mais ce livre ne peut se lire si vous n'avez pas lu auparavant La Princesse de Clèves !!


Genre : Critique littéraire
Publié en 1679
Pages : 174
Français


À lire en lien avec : 

(édition de Philippe Sellier, 1999)

samedi 15 novembre 2014

"La Princesse de Clèves" de Madame de La Fayette


Je lui dis encore que, si elle n'avait pas la force de l'épouser, ou qu'elle lui avouât qu'elle en aimait quelque autre, il ne fallait point qu'il s'emportât, ni qu'il se plaignît ; mais qu'il devrait conserver pour elle de l'estime et de la reconnaissance.
(conseil de monsieur de Clèves à Sancerre, qui marque une certaine ironie puisque lui-même n'appliquera pas son conseil par la suite..., page 99)


Cadre : Cour des Valois, XVIème siècle

Contexte historique : traité de paix de Cateau-Cambrésis le 3 avril 1559 qui met fin à la guerre entre la France, l'Espagne et l'Angleterre. 

Personnages :
    3 principaux :



  • Mademoiselle de Chartres qui deviendra après son mariage Princesse de Clèves ou madame de Clèves
  • Monsieur de Clèves : son mari
  • Le duc de Nemours
  • Le roi Henri II
  • Catherine de Médicis : épouse légitime de Henri II
  • Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois : d'abord la favorite de François Ier. Elle sera contrainte à l'exil après la mort d'Henri II
  • La reine dauphine Marie Stuart : belle-fille de Henri II, épouse de François II
  • La Maison de Guise : le duc de Guise, le cardinal de Lorraine, le chevalier de Guise
  • Madame de Chartres : mère de la Princesse de Clèves
  • Le vidame de Chartres

Résumé : « La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second », et c'est bien sur le théâtre de la brillante cour des Valois que se noue et se joue la passion de la princesse de Clèves et du duc de Nemours. Passion tacite, et qui ne s'exprime longtemps que par des signes : un portrait dérobé, la couleur d'un vêtement au tournoi, la soudaine émotion d'un visage. Passion tragique, aussi, dont la mort est la conséquence imprévue. 
Si La Princesse de Clèves, lors de sa parution en 1678, est le livre le plus immédiatement commenté de son époque, c'est que, sans rompre totalement avec le roman antérieur, il y introduit le souci de vraisemblance et de brièveté qui caractérise alors la nouvelle, et concilie de manière neuve narration et psychologie. Le premier des romans d'analyse ? Certainement. Mais simplement, aussi, un grand roman sans romanesque.


L'auteur : Madame de Lafayette, de son vrai nom Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, est issue de la petite noblesse et appartient à l'aristocratie cultivée. Orpheline de père à 15 ans, sa mère se remarie avec un oncle de la marquise de Sévigné, d'où l'amitié entre les deux futures femmes de lettres. À 21 ans, elle épouse le comte de Lafayette qui a alors 39 ans. Comme ce dernier est occupé à des procès sans fin, Madame de Lafayette réside seule à Paris. Elle est une fidèle des salons, et tout particulièrement celui de l'hôtel de Rambouillet ; elle fréquente ainsi les ruelles des précieuses et ouvre son propre salon rue de Vaugirard. Elle fut amie avec La Rochefoucauld, qui l'aurait aidé à écrire La Princesse de Clèves. À la fin de sa vie, elle perd son mari et son ami La Rochefoucauld et se retire alors pieusement, tout comme la Princesse de Clèves à la fin du roman.

Ses oeuvres principales sont : 
  • La princesse de Montpensier (1662)
  • Zayde (1671)

Mon avis : <3 <3 <3
  J'avais déjà lu ce roman étant plus jeune mais j'avais eu du mal à en garder des traces dans ma mémoire car la première lecture de ce roman est plutôt difficile et en nécessite une deuxième. Lorsque l'on débute la lecture de l'oeuvre, on a un panorama dense des personnages de la Cour de Henri II et de leurs liens de parenté, d'amitié ou encore d'inimitié. Le texte vaut une relecture rien que pour cela. Mais j'ai trouvé intéressante cette mise en scène de personnages historiques et de sang royal par une femme de lettres, une précieuse qui plus est.
  Si vous ne le savez pas encore, je voue depuis septembre dernier un intérêt immense pour le phénomène social de la Préciosité, dont je vous parlerai prochainement sur le blog. Je lis en ce moment la thèse de Myriam Dufour-Maître (Les Précieuses : Naissance des femmes de lettres en France au XVIIème siècle, Honoré Champion, 2008) et je me régale (ou presque) !
  J'ai adoré l'écriture de l'auteur, et en relisant l'oeuvre une troisième ou quatrième fois, je n'ai pas arrêté de souligner des phrases tellement j'en trouvais de belles. Comme quoi, la relecture n'est que bienfait, il suffit juste de le faire (je relis peu les oeuvres, en ayant tellement d'autres à découvrir...). Le style de l'auteur est fluide et j'ai noté de nombreuses répétitions de mots ou de polyptotes (figure qui consiste à reprendre un terme déjà énoncé en lui faisant subir des variations morphosyntaxiques).
  L'histoire d'amour de la Princesse de Clèves et du duc de Nemours est belle et l'histoire m'a bien plu. Je ne partage seulement pas la fin, qui me déçoit énormément. J'en attendais plus. Le personnage du prince de Clèves est un obstacle à la passion amoureuse, point central du récit, et je ne l'apprécie pas beaucoup, même s'il me fait énormément pitié de ne pas être aimé par sa femme. 
L'histoire du portrait m'a bien fait rire, ainsi que celle de la lettre. Madame de Lafayette sait raconter les histoires et le fait qu'elle ait inséré des récits ne m'a pas dérangée car cela permet de connaître, par exemple, l'histoire d'Anne de Boulen racontée par la reine dauphine elle-même, etc. Étudier cette oeuvre a été un pur délice, même en faisant des commentaires de texte je prenais un plaisir non dissimulé à analyser cette si belle écriture. J'ai très envie de découvrir les autres oeuvres de l'auteur que je ne connaissais pas (Zayde, Histoire de madame Henriette d'Angleterre dont Madame de Lafayette était très proche) et de relire La Princesse de Montpensier !

=> Une oeuvre que vous devez absolument lire si ce n'est déjà fait, et qui ne pourra pas vous laisser insensibles...


Genre : Roman
Publié en 1678
Pages : 239
Français

À lire :


 

         

dimanche 9 novembre 2014

Voyage à Stockholm - Du 26 octobre au 1er novembre 2014

Hej !

Pendant les vacances de la Toussaint, je suis partie à Stockholm en Suède car ma soeur aînée y termine ses études. C'est le premier pays nordique que je visitais et ce qui m'a le plus surpris fût qu'il fasse nuit dès 16 heures tous les jours ! Il faut vraiment s'y habituer et ça rend l'atmosphère plus glauque tout d'un coup. La ville n'est pas si grande que cela et je pense en avoir fait le tour.

Ce voyage a évidemment été l'occasion de faire plein de visites dont je vous donne ici un petit aperçu. Et afin d'accompagner la lecture de cet article, je vous propose d'écouter la chanson "Waterloo" chantée par le groupe suédois Abba qui leur permis de gagner l'Eurovision en 1974 et de se faire connaître mondialement.








Abba The Museum :

Passage obligé par le musée dédié au groupe suédois Abba !! 



Ce musée est GÉNIAL !! J'y suis restée 2 heures et demie ! L'entrée est plutôt cher (environ 23€ par personne) mais il valait le coût ! J'aime bien écouter ce groupe et grâce au musée j'ai pu avoir un panorama des parcours personnels de chaque membre du groupe et plein d'autres informations. Des activités sont proposées aux visiteurs (karaoké, danse...). Je le recommande vivement !


Le Nordiska Museet :


Le musée nordique est l'un des plus beaux musées de Stockholm et donne un aperçu de l'histoire de la vie quotidienne en Suède. J'ai pu ainsi voir une exposition sur le sucre, les jouets (dont de belles maisons de poupée datant du 18ème siècle au 20ème siècle), l'histoire de la mode, des tables garnies traditionnelles de Suède... Le musée est gratuit le mercredi à 17 heures !


Le Moderna Museet :

J'ai également fait le Musée d'Art Moderne comprenant une collection d'art moderne suédois et international. Et il y également une partie du musée consacrée à l'architecture et le design avec pour l'occasion une exposition sur le travail du designer allemand Konstantin Grcic. Le musée est gratuit le vendredi à partir de 16 heures.


Le Palais Royal :


Un lieu où j'étais obligée d'aller. J'ai même pu assister à la relève de la garde. Les salles du Palais à visiter sont nombreuses et spacieuses, j'ai adoré !



Enfin, pour tous les gourmands, la Suède a de nombreuses pâtisseries et sucreries (la plus connue est bien sûr le Daim). Et comme le veut la coutume en Suède j'ai pris plusieurs fika (leur pause goûter/café) dans les nombreux café de la ville. Je vous conseille tout particulièrement le Café Saturnus, lieu à la décoration française mais qui vend le meilleur Kanelbulle (pâtisserie à la cannelle).




Quelques souvenirs que j'ai ramené, des gâteaux suédois et des noeuds (dont je raffole).



En espérant que mon article vous ai donné envie de visiter ce pays !

dimanche 2 novembre 2014

"Arsenic & Vieilles Dentelles" / "Arsenic and Old Lace" de Frank Capra


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Frank Capra
Scénario : Julius J. Epstein et Philip G. Epstein, d'après la pièce éponyme de Joseph Kesserling
Genre : Comédie romantique
Sortie en 1944
Production : Warner Bros
Avec Cary Grant (Mortimer Brewster, l'écrivain)


Cary Grant est d'origine britannique et a été découvert par Cukor dans Sylvia Scarlett. Cet acteur, qui a eu deux nominations aux Oscar, a joué principalement dans des comédies, avec une mimique du corps qui lui est propre, et dans des films d'Hitchcock. 


Synopsis : Deux vieilles dames font disparaître de vieux messieurs. Mortimer, leur neveu découvre l'affaire. Mais, l'affaire se corse pour lui quand il découvre que ses cousins, l'un gentil, l'autre méchant, sont également mêlés à l'histoire et que les cadavres s'amoncellent dans la cave.

Éléments d'analyse du film : Cette comédie n'a rien d'idéologique et est inhabituelle et immorale. La mise en scène est très théâtrale (mise en abîme), un policier faisant récitation de sa pièce durant un drame en cours. C'est presque un lieu clos. Le jeu est burlesque et donc le rythme très rapide. Le frère fou amène la folie comique du film et incarne le diabolique. Il s'agit d'une comédie romantique mais la future épouse reste extérieur au film.

Mon avis : <3 <3
  Ce film est très sympathique et ce fût une belle découverte. L'ambiance fait un peu Halloween parce que c'est joyeux, on prépare le souper etc, et à côté de ça il se passe des choses morbides, des meurtres, un des frères ressemblant à Frankenstein (c'est troublant)...
  Au début du film, lorsqu'on nous présente la maison des deux soeurs, on ne se doute pas un seul instant de ce qui se trame derrière... J'ai aimé cette ambiance chaleureuse, où les deux soeurs me paraissaient incarner la bonté même (par exemple elles offrent des jouets que les policiers emmènent...). Elles s'occupent toutes deux du frère fou, qui est aussi très marrant car il se prend pour Roosevelt et l'acteur joue vraiment bien. J'ai aussi beaucoup aimé les deux soeurs qui disent le pire avec le sourire, c'est tellement inattendu ! J'aurai pensé qu'elles auraient voulu le cacher à leur neveu, c'est ce qu'il y a de plus commun dans les films, mais en fait pas du tout, elles annoncent cela sans gêne. C'est très intéressant.
  Le burlesque est bien tourné et permet de ne pas s'ennuyer une seconde. La scène où le policier raconte sa pièce de théâtre qu'il a écrite à Mortimer est très drôle car il y tout un jeu derrière, c'est très bien fait.

=> Un film parfait pour un soir d'Halloween, et avec lequel on prend vraiment du plaisir à regarder les situations cocasses et à rire.


Mortimer et ses tantes, Abby (Joséphine Hull) et Martha (Jean Adair) Brewster 

samedi 18 octobre 2014

"New York - Miami" / "It happened one night" de Frank Capra


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Frank Capra
Scénario : Robert Riskin, d'après la nouvelle Night Bus de Samuel Hopkins
Genre : Comédie romantique
Production : Columbia
Sortie en 1934
Avec Clark Gable (Peter Warne) et Claudette Colbert (Ellen Andrews, dite "Ellie")
5 Oscar : meilleur film, meilleur rôle masculin, meilleur rôle féminin, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté

Histoire du film : Cette comédie romantique est considérée comme la première comédie loufoque et elle commence la tradition des comédies de remariage. Le film a connu le succès du public mais la production a été difficile : le scénario a d'abord été refusé (car les road movies en bus ne semblaient pas marcher) et il y a eu seulement quatre semaines de tournage, avec beaucoup d'improvisation, de scènes dans la rue (c'est l'un des premiers films tournés en extérieur). Beaucoup de vedettes avaient refusés le rôle et il s'agissait pour Clark Gable d'une sorte de punition car le studio de la MGM l'a prêté à Columbia. Pour Claudette Colbert il s'agissait d'un travail afin de subvenir à ses besoins. Capra a donc exploité cette hostilité des acteurs dans son film pour rendre les personnages plus crédibles. Grâce à ce film, ces acteurs ont gagné le seul Oscar de leur carrière et Gable, qui apparaît pour la première fois sans chemise, a été consacré comme sex-symbol.





Clark Gable appartenait au studio de la MGM. Il a commencé sa carrière au théâtre. Il est l'acteur principal du film américain parlant















Claudette Colbert travaillait pour le studio de la Paramount. Elle a inventé une figure classique américaine qui reviendra dans des films de Lubitsch, de Cukor...




Frank Capra (ci-dessus) est d'origine italienne et migre à l'âge de quatre ans aux États-Unis. Il fait des études d'ingénieur puis va à l'armée avant de se prétendre cinéaste en tournant un premier centimètre. Il a commencé a écrire du burlesque pour Henry Langdom et le producteur Mack Sennet mais lorsqu'il commence à tourner ses films il se fâche avec Langdom. Il est licencié et travaille alors avec la Columbia sur des films à petits budgets. Dans les années 1940, il réalise deux succès pour la Warner : L'homme de la rue (1941) et Arsenic et vieilles dentelles (1944). Il a réalisé des films de propagande pour l'armée. Après la guerre, il revient à Hollywood et connaît le déclin entravaillant pour la MGM. Il finira par signer avec Paramount et perdra une grande part de sa liberté.
Petite filmographie (en tant que réalisateur) :

  • Vous ne l'emporterez pas avec vous / You Can't Take It with You, Columbia, 1938
  • Mr. Smith au Sénat / Mr. Smith goes to Washington, Columbia, 1939
  • Arsenic et vieilles dentelles / Arsenic and Old Lace, Warner Bros, 1944


Synopsis : Ellie fuit son père millionnaire et décide de rallier New York. Dans le bus qui la mène là-bas, elle rencontre Pete, un journaliste, qui comprend très vite qui elle est, son père ayant promis une récompense à qui la lui ramènerait. Peu à peu, alors que l'argent commence à leur faire défaut et qu'ils continuent de fuir en auto-stop, Ellie apprend à mieux connaître Pete...

Éléments d'analyse du film : Chaque élément de l'histoire est jouée sur l'équivoque (équivoques sémantiques, jeux de style). Le désordre du film est ordonné par la mise en scène. La comédie ne veut pas montrer la réalité mais elle feint de la montrer. Durant tout le film, Ellie et Pete tentent de s'éloigner l'un de l'autre et de se rapprocher. Le voyage physique est aussi un voyage intérieur car les deux personnages principaux, Ellie et Pete, ne seront pas les mêmes qu'au début, ils vont changer au cours de leur parcours.


Mon avis : <3 <3
  Il s'agit de l'un des premiers films classiques hollywoodiens que j'ai regardé. Ce que j'aime le moins dans ce cinéma est le fait qu'il y a énormément d'adaptations littéraires et c'est une chose avec laquelle j'ai beaucoup de mal. Je pense que le cinéma doit avant tout créer pour lui-même et dans l'ensemble des films hollywoodiens que j'ai étudié, il y avait une majorité d'adaptations.
  Hormis ce point de départ malencontreux, j'ai bien aimé ce film et j'ai passé un bon moment. La société américaine n'y apparaît pas aussi prude que je le pensais car la jeune Ellie fume, et surtout, c'est cela qui est amusant avec les comédies romantiques, il y a plein d'allusions sexuelles explicites (le drap de la photo ci-dessus par exemple, qui sépare les deux acteurs durant leur voyage, mais qui finit par tomber à la fin du film puisqu'ils se sont "réconciliés").
  On a de quoi passer un bon moment avec ce film et j'ai ri à de nombreuses reprises : le "yeah" dans l'échange de Pete et du conducteur de bus, la bonne ambiance (cf. la scène de chansons joyeuses dans le bus). La scène où les deux personnages principaux déjouent les détectives est vraiment amusante et bien faite. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer car il y a toujours un nouveau cadre, même si j'ai parfois trouvé qu'il y avait de l'attendu dans certaines situations ou dans certains dialogues.
La richesse d'Ellie est très marquée par rapport au journaliste. J'ai aimé cette distance entre les personnages, qui est très réaliste.
L'acteur qui joue Pete Warne est aussi celui qui joue Rhett Butler dans le film Autant en emporte le vent de Victor Fleming (cet acteur figurant sur la couverture de mes livres) et je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser dans le film car, comme lui, Pete est très serviable et s'occupe au mieux d'Ellie. Ce rapprochement entre les deux oeuvres me paraît assez intéressant.

=> Je conseille ce film à tous ceux qui souhaiteraient découvrir le cinéma classique hollywoodien et notamment une comédie romantique de 1934 qui fait passer un bien agréable moment.


Passage amusant de l'auto-stop et de la meilleure manière de brandir sa main pour arrêter les voitures

dimanche 12 octobre 2014

"Louis XIV : Le Roi-Soleil" de Max Gallo


Un roi ne peut se confier à personne et ne peut faire confiance à quiconque. Celui qui règne est seul.
Il a parfois envie de s'écrier comme Suréna, ce général romain auquel Corneille prête sa voix : "Mon vrai crime est ma gloire !"

Résumé : «Le roi est mort, vive le roi !» Ce matin de mai 1643, un nouveau soleil s'est levé sur le royaume de France. Sous l'oeil aimant d'une mère rompue à la politique, un roi-enfant découvre la charge que son sang et Dieu lui-même lui destinaient. Il sait pertinemment le poids qu'il lui faudra porter. Très vite, la Fronde vient inaugurer un douloureux apprentissage. Son amour pour sa mère, Anne d'Autriche, son respect pour Mazarin, un père de substitution qu'il ne peut s'empêcher de mépriser, son goût pour l'art, le jeu, les femmes et la chasse, ryth­ment une adolescence à nulle autre pareille. Car, non content de devenir un homme, le jeune Louis doit incarner l'Etat, guider la France vers l'âge d'or qu'il lui a promis. Malgré les embûches, les blessures, les deuils, il lui faudra régner. Seul.  

«(...) un roman bien écrit, bien informé, où Louis XIV n'est pas un monolithe dressé sur un piédestal, mais un être humain qui n'est pas dépourvu de majesté.»
Evelyne Lever - Madame Figaro

Mon avis : <3 <3

Voici un livre que j'ai récupéré à la fac, on débarrassait une bibliothèque et j'ai pu l'avoir gratuitement. Je ne pense pas que je l'aurai acheté sinon car j'avais cru voir de mauvaises critiques en cours ou ailleurs sur l'auteur et sa manière de romancer l'Histoire. Pourtant, cette lecture m'a semblé assez proche du réel. J'ai l'impression que l'auteur a retranscrit avec assez de fidélité ce qu'a pu éprouver Louis XIV face aux événements qui ont marqué sa vie. En plus, Évelyne Lever a écrit une bonne critique dessus (cf. résumé) alors je me suis finalement lancée dans cette lecture sans trop hésiter.

J'ai lu, dans mon enfance, le très bon livre L'enfance du Soleil d'Anne-Marie Desplat-Duc (que je vous conseille de lire ou d'acheter à vos enfants, neveux et nièces... car il s'agit d'un très bon livre, d'un bon moyen pour faire aimer l'Histoire aux enfants et Louis XIV est un des rois français dont on parle le plus. Grâce à cette lecture que j'ai effectué il y a quand même très longtemps, je savais déjà pas mal de choses sur la vie de ce grand monarque. Par contre, je n'ai pas aimé la structure. Les chapitres répertorient des années et au bout d'un moment on ne sait plus tellement dans quelle année on se situe...




Le style d'écriture est un point sans doute un peu plus négatif que le reste de mon avis. J'ai trouvé assez lourd le fait d'employer du futur pour dire ce que fera ou ce que ne fera pas Louis XIV. Et aussi, une lourdeur que j'ai trouvé récurrente : le fait de dire ce qu'un roi doit faire ou pas : "Louis XIV est un roi, il peut dire non ; Louis XIV est roi donc il doit...". Ça m'a beaucoup agacé. Après, l'auteur a sans doute dû aimé se mettre dans la tête du Roi-Soleil, ce que je comprend.

Je n'ai donc plus qu'à lire la suite, ce qui ne sera sans doute pas tout de suite mais le roman L'allée du roi de Françoise Chandernagor m'attend aussi sagement dans ma bibliothèque.


Genre : Biographie
Publié en 2007
Pages : 421
Français


Suite à lire :

  • L'Hiver du grand roi (2007)