lundi 27 février 2017

"La salamandre et les deux cavalières" d'Émile Turbet



Résumé : La douce Haremburgis et sa dame de compagnie Dame Lambert écument les routes à la recherche du bel Enguerrand, enlevé par des brigands. Au fil de leur périple, elles rencontrent une vieille femme, un aveugle, un noble, une petite fille et bien d’autres personnages. Chacun narre une fable, une histoire, ou un conte, qui sème des indices afin de retrouver Enguerrand. Haremburgis et Dame Lambert parviendront-elles à le rattraper ? Ont-elles eu raison de se lancer dans cette quête ?

Mon avis : <3 <3

  Cette lecture m'a été proposé par les éditions Librinova. C'est bien le côté moyenâgeux qui m'a interpellé. Je ne lis que rarement des histoires se passant à cette époque et j'avais bien envie de m'y plonger à nouveau...

Haremburgis et sa dame de compagnie Dame Lambert partent à la recherche de l'amoureux de Haremburgis, Enguerrand. Rien que les prénoms nous invitent à changer d'époque. Mais contrairement aux apparences, ce livre n'est pas (qu')une histoire d'amour. J'apprécie le fait que l'auteur ne soit pas tomber dans le cliché du chevalier servant volant au secours de sa dame. Dans cette histoire, ce sont deux femmes qui partent à la quête de quelqu'un. Je n'ai juste pas apprécié le "régime" que fait Haremburgis pour son amoureux - ce qui sonnait contemporain. Une fausse note qui aurait facilement pu être évitée.

Je n'ai pas été déçue par ce voyage dans le temps. Un aller-retour aux alentours de 1100 s'est imposé. J'ai adoré le langage du récit, qui est lui aussi inspiré du Moyen Âge. Il y a certes quelques maladresses de langage - des mots sonnant un peu trop contemporains (comme "expérience"), mais je pense que ce sont des choses qui pourraient être facilement changées.

Ce qui rend le récit moyenâgeux, ce sont également ces petites histoires ou fables qui sont insérées dans chaque chapitre. Même si le schéma du livre devient lassant à force de se répéter - Haremburgis et Dame Lambert rencontrant à chaque fois une nouvelle personne qui leur raconte une nouvelle fable. Si toutes ne m'ont pas convaincu, j'ai beaucoup aimé les univers à laquelle elles renvoient, avec un monde fantastique composé de fée-sorcière, géant, aigles.... Un plaisir !

À force de berner cette quête auprès des deux cavalières, il ne fallait pas me berner avec une fin heureuse... Heureusement, il n'en est rien. L'auteur a su trouver une fin juste, et qui résout bien des points.

=> Une histoire se passant au Moyen Âge qui contient quelques maladresses mais le récit et la quête du bel Enguerrand font passer un agréable moment ! 


Genre : Roman
Publié en 2016
Pages : 239
Français


Thème « Cœurs sur toi » (2/12)

jeudi 16 février 2017

"Marie-Antoinette pour les nuls" de Marion Godfroy T. de Borms



Des boudoirs royaux à la guillotine, entrez dans le secret de l'histoire de Marie-Antoinette. 


Résumé : La vie de Marie-Antoinette a longtemps souffert du mépris dû à sa personne, frivole paraît-il, "l'Autrichienne", d'une vision caricaturale de la Cour, de la monarchie et de l'Ancien Régime. Ces travers existent pour la plupart, mais occultent d'autres facettes qu'on ignore souvent. 
Sait-on ainsi que la Reine était une mélomane accomplie ? Qu'elle entretint une volumineuse correspondance dont l'objet était - excusez du peu - d'influencer le futur roi Louis XVI dans la tenue de la politique étrangère ? 
Contrairement aux reines qui la précédèrent, Marie-Antoinette n'eut pas à se battre pour établir le pouvoir de ses enfants. Elle n'eut pas à imposer la monarchie française dans le jeu des ambitions européennes. L'ennemi de Marie-Antoinette fut autre, et double. D'une part, gérer l'héritage d'un Louis XV si détesté qu'on l'enterra de nuit, et d'autre part combattre une opinion publique dont la hauteur des espoirs au commencement du règne de Louis XVI équivaut bientôt aux désillusions. Bienvenue dans les coulisses feutrés de la Cour, au plus près d'une reine que l'histoire mènera... à la guillotine.


Mon avis : <3 <3
 
  J'ai été très heureuse de trouver ce livre en occasion chez Gibert Jeune, une grande librairie parisienne vendant à la fois des livres neufs et d'occasion. Le prix d'occasion n'était pas tellement plus bas que le prix neuf mais je n'ai pas trop hésité sur mon achat, vu mon intérêt pour le personnage. J'ignorais que les Nuls avait écrit une biographie sur Marie-Antoinette (en même temps, ils écrivent sur tous les sujets). Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore leur couverture noire (couleur que je n'aime pourtant pas) et jaune. J'ai déjà La Littérature française pour les nuls et Le Théâtre pour les nuls auxquels j'adore me remettre lorsque je travaille sur un point précis, comme la Préciosité par exemple (<3).
  Si je dois bien avouer une chose, c'est que je suis déçue qu'ils aient choisi Marion Godfroy T. de Borms comme auteure et non pas Évelyne Lever (l'auteure fait même référence à elle) ou Cécile Berly par exemple, qui sont parfois qualifiés de "spécialistes de Marie-Antoinette". C'est une récurrence gênante de cette collection. Par exemple, dans Le Théâtre pour les nuls, ils ont choisi une professeure agrégée de grec et de latin et non pas une historienne du théâtre alors que cela existe, j'en ai comme professeurs ! Cela m'avait beaucoup fait hésité à acheter cet ouvrage (dont j'ai attendu très longtemps la parution en librairie). Cependant, je n'ai pas de reproche à faire le fond. Marion Godfroy écrit bien et son récit m'a plu. Le seul gros défaut de ce livre était, finalement, les erreurs d'imprimerie qui étaient très nombreuses ! Je suis tombée sur un livre mal imprimée, c'est dommage.
   Je reviens maintenant sur la structure du livre. Il est composé de trois parties : la première porte sur la question "Archiduchesse ou espionne ?", la deuxième sur "La plus détestée des reines de France" et enfin l'auteur revient sur "La tourmente de la Révolution". J'ai énormément apprécié la quatrième partie qui porte, entre autres, sur le contexte culturel dans lequel a vécu Marie-Antoinette. J'ai donc eu ce que je n'ai pas encore trouvé dans mes nombreux autres livres sur cette reine : dix artistes du temps de Marie-Antoinette (dont la célèbre Élizabeth Vigée-Lebrun que j'adore), Marie-Antoinette en dix représentations avec les films, les sculptures, les peintures..., dix hommes ou femmes de la coterie de la reine (La princesse Lamballe, Mme Campan) et dix acteurs du règne de la Reine (Fouquier-Tinville, Mme Roland...). J'ai appris beaucoup de choses et si ce livre n'est pas tant divertissant qu'instructif, il est une mine d'information pour qui aime la Reine, ou qui veut en savoir plus sur elle.

=> Ce livre me servira ainsi de "petit dictionnaire" sur Marie-Antoinette. Même après cette lecture, je ne connais pas encore bien sa vie, mais ce livre restera à coup sûr à portée de ma main ! 


Vous aimez la collection des Nuls ? Si oui, lesquels aimez-vous ou avez-vous ?






Genre : biographie de Marie-Antoinette
Publié en 2013
Pages : 302
Français

dimanche 12 février 2017

"Grand Hôtel" d'Edmund Goulding


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Edmund Goulding
Scénario : William A. Drake et Béla Balàzs, d'après le roman de Vicki Baum et la pièce de théâtre de William A. Drake
Genre : Comédie romantique (sophistiquée)
Sorti en 1932
Production : MGM (Paul Bern)
Avec Greta Garbo (Grusinskaya, danseuse), John Barrymore (baron Felix von Geigern), Lionel Barrymore (Otto Kingrelein, il sait qu'il va bientôt mourir)
Oscar du meilleur film

Synopsis : Plusieurs personnages se retrouvent par hasard au Grand Hôtel de Berlin et chacun arrive avec ses soucis. Parmi eux se trouvent Grusinskaya, une danseuse célèbre qui est malheureuse et déprimée car elle pense sa carrière terminée ou encore le baron Felix von Geigern que l'adversité a transformé en voleur mais dont la ballerine va tomber amoureuse.

La danseuse et le baron


Éléments d'analyse du film : L'esthétique et les décors sont particuliers. Par exemple, les escaliers et des plongées des étages de l'hôtel ressemblent aux girons de l'Enfer.
L'hôtel sert à représenter une métaphore de la vie avec tous ses personnages qui entrent et qui sortent.


Mon avis : X
  De tous les films que j'ai dû voir pour mon cours d'analyse filmique sur la comédie romantique, c'est peut-être bien le seul film que je n'ai pas aimé, je dirai même que j'ai détesté
  Je me suis beaucoup ennuyée en le visionnant et il ne me viendrait pas à l'idée de le voir une seconde fois. Le début est pourtant entraînant avec tous ces personnages au téléphone dans des cabines téléphoniques ; chacun racontant ses problèmes ou nous faisant part de sa vie personnelle. Mais cela n'a pas duré. J'ai trouvé la danseuse bien larmoyante et cela ne m'a pas touchée. L'histoire tourne beaucoup autour de sa carrière, si elle va réussir à s'en sortir ou non. Il y aussi beaucoup de personnages et les comédies romantiques ne m'ont pas habitué à cela puisque c'est souvent un couple composé d'un homme et d'une femme qui domine tout le film.
  C'est peut-être aussi une comédie que j'ai moins aimé car elle est triste. Je m'attendais certainement à rire mais ce ne fut pas le cas car c'est assez triste. Le film est en noir et blanc et l'atmosphère est sinistre, le gris a dominé dans la représentation que je me fais de ce film et donc il m'a plus attristé que fait rire, comme le devrait faire une comédie.

=> Un film plutôt triste pour une comédie et qui m'a plus attristé qu'autre chose. Je ne le recommande pas en tant que comédie mais plutôt comme drame.


dimanche 5 février 2017

J'ai découvert la plume de : Franz Kafka avec "Amerika ou le Disparu"



Résumé : " Quand le jeune Karl Rossmann, âgé de dix-sept ans et expédié en Amérique par ses pauvres parents parce qu'une bonne l'avait séduit et qu'elle avait eu un enfant de lui, entra dans le port de New York, sur le bateau qui avait déjà réduit son allure, la statue de la Liberté qu'il regardait depuis un long moment lui parut tout d'un coup éclairée d'un soleil plus vif. Son bras armé d'un glaive semblait brandi à l'instant même, et sa stature était battue par les brises impétueuses. - Si haute ! se dit-il. "

Mon avis : X

   J'ai l'impression d'avoir tant et tant entendu parler de Kafka qu'il fallait bien que je lise enfin un de ses livres un jour ! Pourtant, comme la croix l'indique, je n'ai pas apprécié cet univers. J'ai trouvé l'histoire atypique certes, mais aussi très banale. Il n'y a rien de poignant ni de passionnant dans ce récit. Je dois cependant ajouter que le début m'a plu. Justement, j'ai étudié le chapitre 1 "Le soutier" en cours, ce que j'avais trouvé très intéressant. Karl Rossmann est un jeune garçon âgé de dix-sept ans (bien qu'à  un moment il dise avoir seize ans) qui est envoyé en Amérique par ses parents parce que leur servante a séduit le jeune homme et en est tombée enceinte. Karl part ainsi vivre le rêve américain, enchaînement les expériences et les obstacles. J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu les premiers chapitres pour les avoir étudiés donc j'étais plutôt distraite dans le commencement de ma lecture puis ce manque d'entrain s'est poursuivi tout le long du livre. Vers la fin, je me suis rattrapée car Karl se trouvait dans un théâtre mais c'est uniquement parce que j'adore le monde du théâtre... Je n'ai rien ressenti du propos et je n'ai donc vraiment pas adhéré à ce récit. Pourtant, le rêve américain est un sujet qui m'intéresse mais ce récit était trop terne pour moi. Je n'ai pas non plus spécialement adhéré à l'écriture de Franz Kafka.

Je suis donc plutôt déçue même si je me doutais que l'auteur aurait un univers assez particulier. En tout cas, rien ne m'a entraîné vers ailleurs et j'ai lu sans aucun plaisir. Je pense que cela est aussi dû au fait que ce n'était pas une bonne période pour lire...

=> Une histoire qui ne me marquera pas et que j'oublierai sûrement très facilement. Une déception, moi qui avait tellement hâte de découvrir enfin une oeuvre de Kafka !



Genre : premier roman
Publié à titre posthume en 1927
Pages : 332
Pragois



Découvrir un auteur :
 Franz Kafka