lundi 23 mars 2015

Salon du livre de Paris 2015 : achats et bilan

Après une attente trop longue pour entrer, je suis enfin arrivée dans l'antre de la littérature. C'est la deuxième fois que j'allais au salon du livre de Paris et je n'avais qu'une hâte : rencontrer une nouvelle fois Jean-Christian Petifils, historien que j'adore.

Les livres dédicacés


Une rencontre, une découverte


Mon premier livre acheté de la journée ! Je suis tombée dessus totalement par hasard mais vous commencez à me connaître et la couverture type 17ème-18ème siècles m'a attiré. L'auteur a été rédactrice du magazine Elle que vous connaissez sûrement. Discuter avec elle a été un vrai plaisir, elle connaît bien son sujet, ce que j'apprécié tout particulièrement. Elle m'a donné son premier roman qu'elle a écrit il y a dix ans, qui porte sur les carnets de sa mère qui datent de la guerre 39-45. Elle était vraiment gentille et j'ai adoré cette rencontre !!

 

Une rencontre, une découverte


Un autre livre qui a attiré mon regard et qui porte sur la princesse de Lamballe, une amie de ma chère Marie-Antoinette. Je l'ai acheté en partie pour cela car tout ceux qui ont fait partie de l'entourage de Marie-Antoinette m'intéressent également. Le roman se lira assez vite je pense et s'il me plaît j'aimerai beaucoup lire le premier roman de l'auteur, La Princesse effacée, dont elle m'a parlé et qui me tente aussi beaucoup !


J'ai rencontré l'auteur très connue dans la blogosphère : Anne Perry. Grâce à la traductrice (hé oui, je suis française !!), j'ai pu discuter avec elle. She said "Thank's to the bloggers", en effet, c'est là où j'ai appris l'existence de cette auteure.
J'ai le premier tome dans ma bibliothèque : L'étrangleur de Cater Street, que je n'ai pas encore lu et que l'on m'avait donné. J'en attend beaucoup de cette série, j'espère qu'elle ne me décevra pas !





Celui pour lequel je venais au salon, j'ai nommé l'historien Jean-Christian Petitfils. Pour le coup c'est un véritable historien en qui j'ai totalement confiance pour ce qui est du récit. J'ai pu discuter avec lui, même si autour il y a fait tout un brouhaha autour d'Alain Juppé. Je me demande pourquoi ils mettent des tables de quatre auteurs à côté, certains sont plus connus que d'autres, c'est problématique je trouve.

Et j'ai même eu un livre gratuit pour l'achat de deux tempus :



Mes envies du salon...


Comme le nom du blog l'indique, je suis très intéressée par les salons. Je suis tombée sur Les salons de la IIIè République d'Anne Martin-Fugier parce qu'il était en exposition et même si je suis plus dix-septiémiste et dix-huitiémiste, ce livre va beaucoup m'intéresser sans doute.
Je vais aussi enfin pouvoir lire les fameuses premières fables, celle d'Ésope. On n'arrête pas de m'en parler, que ce soit en littérature ou en rhétorique, alors je suis très curieuse de les découvrir.
Olympe de Gouges est un personnage historique que je ne connais pas encore mais grâce à ce petit folio je le saurai bientôt.
Madame Roland est une grande figure de la Révolution qu'il me tarde aussi de connaître.


Un salon du livre sans voir une conférence avec E.-E. Schmitt ne serait pas un vrai salon du livre ! Je suis arrivée vers la fin car j'avais beaucoup à faire au salon mais c'est un auteur que j'apprécie beaucoup !


Si vous connaissez ces auteurs ou ces livres, n'hésitez pas à m'en parler !

mercredi 18 mars 2015

Jeff Koons, un art pour tous

Hanging Heart (Red / Gold)
1994-2000
(Coeur suspendu (rouge/or)


Le Centre Pompidou accueille une rétrospective de ses œuvres depuis le 26 novembre 2014 jusqu'au 27 avril 2015. Entre sculptures miroitantes et tableaux colorés, entre brillance et décadence, les œuvres de Jeff Koons ont de quoi étonner !

Rabbit, 1986

Commencer la visite d'une exposition par la découverte de jouets gonflables posés sur des plaques de miroir, puis continuer et voir des appareils électroménagers tels que des aspirateurs n'est vraiment pas commun. Pourtant, il s'agit de l'oeuvre de Jeff Koons, un artiste américain contemporain dont l'oeuvre la plus connue est sans nul doute Rabbit (1986), ce lapin en acier inoxydable qui fait encore l'objet de nombreuses interprétations. Si Jeff Koons est considéré comme l'un des artistes les plus controversés actuellement, il a le mérite de mettre l'art à la portée de tous. En effet, avec sa série Luxury and Degradation, il suggère que certaines formes d'art sont discriminatoires car elles ne peuvent être appréciées que par les classes supérieures, par exemple l'abstraction. Il est donc allé puiser dans la culture et l'esthétique populaires, renvoyant ainsi le visiteur à ce qu'il connaît. Ce n'est pas sans faire appel au monde de l'enfance : les toiles Play-Doh (1995-2008) et Shelter (1996-1998) ou encore le jouet gonflable Titi (2004-2009) peuvent en témoigner. Le monde des adultes n'est pas en reste, avec une salle interdite aux moins de 18 ans et assez inattendue après les quelques œuvres évoquant l'enfance. Je vous laisse découvrir... 

Shelter, 1996-1998

La volonté de faire un art à partir de l'univers populaire n'a pas empêché l'artiste de revenir sur du classique. Sa série Antiquity le prouve, ainsi que la bien connue sculpture Michael Jackson and Bubbles (1988), faite de porcelaine dorée à la feuille. Le but n'était pas de montrer seulement du rococo avec cette statue. Le socle rectangulaire est une référence à la Pietà de Michel-Ange et donne à la pop star une connotation christique, qui est l'effet recherché puisque l'artiste tente de revenir à l'idole des premiers temps qui supposait un support matériel pour amener au culte religieux. C'est toute une série d'oeuvres portées sur la culture populaire que nous propose Jeff Koons, qui offre en même temps son propre regard sur la société américaine de son temps. La rétrospective nous offre ainsi ce regard d'artiste en particulier et grâce à des objets connus du spectateur, il l'invite à réfléchir. S'il y a bien une exposition à ne pas manquer à Paris, c'est celle-ci !

 Michael Jackson and Bubbles, 1988


 Play-Doh, 1995-2008

 Louis XIV, 1986

 Three Ball Total Equilibrium Tank
(Dr. J Silver Series), 1985

Titi (2004-2009)





 => Cela va sans dire, j'ai adoré cette exposition !, Tout d'abord parce que c'est coloré, brillant, ce que j'aime et qui me parle, et aussi parce que cet art s'adresse à tous. J'ai souri en voyant que l'artiste refusait les arts discriminatoires où l'on ne peut pas tous comprendre, qu'il a raison ! Vous comprenez ainsi pourquoi j'ai fait l'article et pourquoi j'ai choisi ce titre.


Les photos sont de moi, hormis la fiche d'exposition

jeudi 12 mars 2015

"François Ier et la Renaissance" de Gonzague Saint Bris


Résumé : Marignan, Chambord, Vinci, en trois mots, on croit avoir tout dit sur François Ier. Mais, au fond, connaît-on vraiment ce roi qui n'aurait jamais dû accéder au trône ? Au-delà de l'image convenue du roi chevalier, on découvre un protecteur des arts, féru de philosophie, poète accompli, dessinateur et architecte novateur. C'est aussi un politique visionnaire, à l'écoute des hommes et de la nature, qui lui inspirent une nouvelle façon de régner. Du triomphe de la première campagne d'Italie au désastre de Pavie, de l'entrevue du Camp du Drap d'or à la captivité à Madrid, François Ier reste un prince passionnant qui, dans la victoire comme dans l'échec, domine la galaxie de la Renaissance.

Mon avis : <3 <3
  Parce que j'ai vu ce livre sur un blog et qu'il y a deux ans j'ai eu ma "période François Ier" grâce à l'émission de Secrets d'Histoire qui lui était entièrement dédiée et ma visite du château du Chambord, je l'ai acheté. Il m'a coûté 4 € 50 d'occasion au lieu de 22 €, ce qui est un bon point. J'ai bien fait car j'ai appris beaucoup de choses. Jusque là, ce n'était pas dans mes habitudes de lire des biographies (ce livre n'est pas qu'une biographie cependant) de personnages historiques mais c'est le meilleur moyen pour en savoir plus sur l'Histoire.
   Je connaissais certaines choses sur François Ier mais il y a en d'autres que j'ignorais totalement : les noms de ses maîtresses, le fait qu'il est le premier souverain à avoir accordé une place aux femmes à table en suivant l'exemple d'une femme puis d'un homme... L'ouvrage est très bien conçu car chaque chapitre raconte un événement majeur de sa vie et à la fin des chapitres on trouve un encadré où l'auteur rappelle les noms et oeuvres des grands hommes de la Renaissance tels que Pierre de Ronsard, Nostradamus, François Rabelais... J'ai beaucoup aimé parce que cela permet de se faire un panorama de l'atmosphère intellectuelle dans laquelle a vécu François Ier. J'ai aussi adoré les sources ajoutées au récit : les correspondances du roi, les poèmes des grand Clément Marot ou encore mieux, les poèmes de François Ier !! Ce n'est donc pas seulement l'envie de faire connaître
   Au niveau de la forme, j'ai rencontré deux difficultés : mon livre avait des erreurs d'impression, des virgules mal placées (en tant que bons lecteurs on en rencontre souvent), et la personne qui a acheté ce livre avant moi a noté deux ou trois remarques négatives, ce qui m'a un peu perturbé dans ma lecture car, lorsque j'achète ou lis des livres historiques, j'aime que ceux-ci soient les plus fidèles possibles à la vérité et le fait que cette personne n'est vraisemblablement pas aimé ce livre m'a déstabilisée.
  
=> Je vous conseille ce livre, qui est très accessible et intéressant pour qui s'intéresse à François Ier.


Genre : Biographie de François Ier, roi de France
Publié en 2008
Pages : 385
Français


Pour résumé : 

Femmes de François Ier : 
  • Claude de France (1514-1524)
  • Éléonore de Hasbourg (1530-1547)
Ses maîtresses officielles : 
  • Françoise de Foix, comtesse de Chateaubriant
  • Anne de Pisseleu
Prédécesseur : Louis XII
Successeur : Henri II, son fils

jeudi 5 mars 2015

TAG - Liebster Award éd. 2015

J'ai été tagué par Marion du blog Books and Socks dont les questions nous indique qu'elle adore la saga Harry Potter. Je me prête avec amusement à ce jeu. Cela vous permettra de connaître un peu mieux qui je suis car je n'ai fait qu'un seul TAG depuis la création de ce blog en mai. C'est parti !

Le but est de raconter 11 choses sur soi puis on répond aux questions de la personne qui nous a tagué 
et on pose 11 nouvelles questions en taguant de nouvelles personnes.

Je possède le collier Lollipops de la photo :-P


11 choses sur moi

- J'ai débuté la couture depuis cet été et j'adore ça !

- Je suis passionnée par la Préciosité et les Précieuses (je lis une thèse dessus...) !

- Je lis très peu en période de cours, malheureusement.

- J'adore le thé et le chocolat chaud.

- Depuis un an environ je me suis constituée une véritable bibliothèque Marie-Antoinette, car je veux tout savoir de sa vie.

- Mon sport favori est le basket-ball.

- Je mesure 1 m 62 soit 1 cm de plus que le basketteur Shawnta Rogers (ma fierté !)

- Je déteste les animaux, sauf les licornes.

- J'ai re-découvert et apprécié le cinéma très tard.

- Je ne sais pas quel métier faire plus tard.

- Je suis totalement accro et collectionneuse de la marque Lollipops (cf. photo) <3.



Mes réponses aux questions de Marion



À quel moment préfères-tu lire ? Le soir sans doute.

Si tu devais te décrire en 5 adjectifs ? Travailleuse, rigoureuse, courageuse, égocentrique, lunatique.

Quelle forme aurait ton patronus ? Je ne savais pas ce que c'était (j'ai lu que 4 tomes de Harry Potter pour le moment) et je dirai donc la licorne, évidemment !

Quel serait le job de tes rêves ? Historienne de la Préciosité <3 <3

Où aimerais-tu vivre ? Je reformulerai la question : Où vivras-tu ? Dans un château rose !

Imaginons que tu puisses offrir d’un coup 1 milliard d’euros à une cause, ce serait laquelle ? Soutenir la recherche pour guérir des tas de maladies.

Ton plus gros pêcher mignon ? Manger...

Imaginons que tu puisses vivre dans l’univers d’un livre, ce serait lequel ? Vivre et travailler dans l'usine de  chocolat de Willy Winka dans Charlie et la chocolaterie de Roadl Dahl.

Imaginons que des fous arrivent sur Terre, brûles tous les livres partout dans le monde mais te demande d’en choisir un seul qui sera sauvé et servira à tous les êtres humains pendant 3000 ans, ce serait lequel ? C'est difficile de choisir mais je dirai Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell.

Salsifis ou choux de Bruxelles ? Choux de Bruxelles.

Être un moldu vivant au sein d’une société uniquement composée de sorciers et donc être toujours en bas de l’échelle ou un sorcier enfermé à Azkaban pour toujours mais dans une cabine grand luxe avec possibilité de voir des potes co-détenus parfois ? Être une sorcière !


J'intègre mes réponses au tag de Noémie du blog Les lectures de bibliophile :

1. Quel personnage de roman aimerais-tu rencontrer ? C'est déjà difficile de répondre ! Je dirai Willy Wonka même s'il me ferait certainement peur en vrai...

2. Vivre vieux et triste ou mourir jeune et heureux ? Mourir jeune et heureuse

3. A quel siècle aurais-tu aimé vivre ? J'hésite entre le 17ème et le 18ème siècles... 18ème comme cela je peux espérer rencontrer Marie-Antoinette et lire les oeuvres des auteurs du 17ème siècle :-)

4. Ton (tes) chanteurs, chanteuses, groupes de musiques préférés ? J'aime bien Kyo, The Baseballs en groupe et sinon j'écoute beaucoup de chansons individuelles.

5. Tes passions, outre la lecture ? Le Théâtre, la couture (nouvelle passion depuis cet été), le basket-ball, l'Histoire :-)

6. Une ville que tu aimes, que tu as déjà visité ou non ? Paris, dont j'adore faire les expositions !

7. Plutôt soirée cocooning ou soirée avec des amis ? Les 2, ça dépend de mon humeur et de ma fatigue.

8. Ton métier de rêve ? Historienne de la Préciosité ! 

9. Quelle est la décoration (couleurs, ambiances...) de ton appart ? (ou de ta chambre) Je n'ai pas eu trop de choix, les meubles étant déjà là, mais j'ai rajouté beaucoup de touches de rose, ma couleur favorite !

10. Tiens-tu un carnet de citations ? Si oui, en prends-tu grand soin ou est-ce plutôt des phrases notées n'importe comment ? Oui mais je n'en prend pas soin. Je ne le trouve jamais et il n'est pas non plus tous les jours à mes côtés. Mais j'aime beaucoup noter mes citations favorites :-)

11. Un artiste (peintre, photographe, architecte, plasticien..) préféré ? En peintre je dirai Élisabeth Vigée Le Brun dont j'ai encore beaucoup à apprendre mais déjà son statut m'impressionne : il n'y pas beaucoup de femme peintre connue à cette époque dont on parle aujourd'hui, malheureusement.


J'ai décidé de taguer Charlotte de u lost controlMarie des Neiges et une des deux ou les deux blogeuses du cottageauxlivres.

Voici mes 11 questions :

- Quel univers de livre te correspond le mieux ?
- Tu es plutôt boissons chaudes ou boissons froides ?
- Tu pratiques un sport ?
- Quel livre très connu as-tu lu et détesté malgré l'avis général ?
- Quel est ton Disney préféré ?
- Aimes-tu grignoter des pâtisseries en lisant un bon livre ?
- Quel est ton film préféré ?
- Les cupcakes : excellent ou seulement décoratifs ?
- Quel est ton mot préféré dans la langue française ?
- Es-tu forte en orthographe ? (quand on lit beaucoup, forcément, ça aide !)
- Tu préfères lire ou écrire ?

dimanche 1 mars 2015

"Chronique d'un été" de Jean Rouch et Edgar Morin


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Jean Rouch, Edgar Morin
Scénario : Edgar Morin, Jean Rouch
Genre : Documentaire
Sortie en 1961
Nationalité : Français
Studios de production : Argos Films
Avec Edgar Morin, Jean Rouch, Angelo, Régis Debray, Landry, Marceline Loridan-Ivens, Marilù Parolini
Chefs opérateurs : Raoul Coutard, Michel Brault
Durée : 85 minutes
Noir et Blanc, 16 mm
Prix de la critique au Festival de Cannes en 1961


Les réalisateurs :


Jean ROUCH (1917-2004) est un cinéaste et ethnologue français, pionnier de "l'anthropologie visuelle". Il est allé en Afrique, dans les tribus, alors qu'il était ingénieur des travaux publics. Il a également suivi des cours d'ethnologie. Chronique d'un été est son cinquième film.

Edgar MORIN (né en 1921; cf. vidéo à droite ci-dessous) est un sociologue et philosophe français. Il a été directeur de recherche émérite au CNRS.

Extrait du début du film (éditions montparnasse) :


Résumé : Durant l'été 1960, Jean Rouch et Edgard Morin discutent d'un film à faire, un film qui interrogerait la société française. Ils lancent dans les rues deux jeunes filles avec pour mission de demander aux passants s'ils sont heureux. Certains les insultent, d'autres rient ou fuient, mais beaucoup se prêtent au jeu. Le film se concentre ensuite autour d'une poignée de personnages qui, chacun à leur manière, répondent à la question : « Comment faites-vous avec la vie ? » De leurs discussions émerge peu à peu un portrait d’une France à cheval entre deux décennies, entre deux moments de son histoire.

"Êtes-vous heureux ?"

Mon avis : X
  Ce film documentaire ne m'a pas plu, même s'il recèle beaucoup de choses intéressantes sur la société française du début des années 1960. Ce retour en arrière est impressionnant car cela permet de connaître les problèmes de l'époque par ceux qui les ont vécu (certains de ces problèmes n'ont pas totalement disparus de notre société) et surtout de mettre en relief avec Mai 1968 qui se déroule sept ans après ce film !
  J'ai adoré le début où deux protagonistes femmes demandent aux gens s'ils sont heureux. Les réactions ne m'étonnent pas : certaines les envoient promener, d'autres leur répondent oui et d'autres encore non. C'est une question centrale et elle m'intéresse beaucoup. Cela m'amuserait de refaire la même chose aujourd'hui !
  "Ce film n'a pas été joué par des acteurs, mais vécu par des hommes et des femmes qui ont donné des moments de leur existence à une expérience nouvelle de cinéma-vérité" expliquera Jean Rouch. Les vies des personnages sont normales à première vue et surprenantes au fur et à mesure qu'on avance. Par exemple, on voit un numéro sur le bras de Marceline sans que cela soit expliqué puis elle raconte par la suite, place de la Concorde à Paris, ses retrouvailles avec son père dans un camp de concentration où elle a été déporté. Un des portraits frappants est aussi celui de Marilù Parolini, une immigrée italienne déprimée. On la voit trembler, pleurer devant la caméra, ce qui est très touchant et en tant que cinéphile je me suis interrogée car elle s'est énormément libérée devant la caméra alors que, dans les documentaires en général, ce sont des gens non habitués à parler devant la caméra et ils en sont souvent intimidés ou gênés. Marilù, non. Qu'elle s'en sorte est seulement suggéré car à ce moment-là on a seulement les images et pas de commentaires en voix-off. Il y a également l'ouvrier de Renault, Angelo, que j'arrive à bien comprendre car j'ai moi-même travaillé en usine quelques mois et je sais quelles sont les conditions de travail et le ressenti face à ce type de travail : la monotonie et le fait de se sentir "comme une machine".

=> Si le film me promettait un bon moment au commencement, j'ai moins accroché sur certaines parties. Si la période vous intéresse, regardez-le, mais sinon je ne vous le conseille pas forcément.


Pour en savoir plus sur le film :

Cours de cinéma: "Chronique d'un été" par... par forumdesimages
Cours d'Elizabeth Lequeret, forum des images du 16 avril 2007


Sources résumé et photo : dvdclassik