dimanche 29 juin 2014

Exposition Paris 1900, La ville spectacle - Petit Palais (2014)


PARIS 1900, LA VILLE SPECTACLE
Du 2 avril au 17 août 2014
Petit Palais / Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston Churchill - 75008 Paris

C'est en parcourant les couloirs du métro que j'ai vu l'affiche de cette exposition. J'ai tout de suite souhaité la faire car j'adore le XIXème siècle, le siècle d'Émile Zola, dont j'admire l'oeuvre. C'est donc par une fraîche matinée que j'y suis allée avec une amie, et je n'ai pas été déçue !

La visite débute par l'Exposition universelle de 1900 qui fût inaugurée 14 avril 1900 et compta 51 millions de touristes. Le thème de l'exposition du Petit Palais est donc le suivant : « bilan d'un siècle ». Selon Christophe Leribault, directeur du Petit Palais, « En 1900, Paris s'est autoproclamée capitale du monde » avec pour avancées la modernité, les arts, la mode et la gastronomie.

Photographie de la porte monumentale de l'Exposition universelle réalisée par René Binet (place de la Concorde) en 1900

L'exposition est relative aux heures fastes de la capitale au XXème siècle naissant, et ce au cœur même d'un de ses bâtiments emblématiques, le Petit Palais. Cette exposition est donc l'occasion aussi de revenir sur les origines du Petit Palais : érigé pour l'Exposition universelle de 1900, tout comme le Grand Palais, par Charles Girault, il devient Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1902. On peut y découvrir l'Art nouveau, en phase à cette époque, avec Guimard, Lalique ou GalléEn 1900, le Petit Palais et le Grand Palais présentent tous deux une rétrospective de l'art français des origines à l'époque contemporaine. Paris est alors vue comme la capitale des arts.

Les historiens ont inventé le terme de « Belle Époque » pour décrire la parenthèse entre la dépression des années 1870 et l'avant première Guerre mondiale.

La création est abondante durant cette époque : arts plastiques, mode, théâtre ou cinéma naissent ou se développent. La Belle époque est donc celle de la culture de masse, qui n'est pas bien accueillie alors. On n'a jamais autant lu à l'époque grâce au lancement des romans-feuilletons, distribués gratuitement par des crieurs, avec des tirages de 4 millions en moyenne vers 1910 ! Et en plus de lire, on va aussi au théâtre, au « café-concert », au cirque, au cinéma et même à l'hippodrome où Joseph Oller a eu l'idée de créer une « pelouse » à 1 franc l'entrée où les moins argentés peuvent se faire plaisir. La vie est toujours difficile pour les ouvriers mais une hausse générale du niveau de vie permet à de nombreuses personnes de consacrer un peu de leur argent aux loisirs.

La mode aussi évolue. Les femmes ne font plus appel à leur couturière pour réaliser leurs tenues mais se fournissent dans les grands magasins, les futurs magasins de mode, que décrits avec précision Émile Zola dans Au Bonheur des Dames. Charles Frédéric Worth impose alors sa vision du style.


LOUIS MAJORELLE
Guéridon aux nénuphars, 1902, acajou, placage de bois de serpent de Guyane, bronze ciselé et doré, 85 x 95 cm

L'art s'est longtemps déclaré l'ennmi de la Nature mais l'Art nouveau l'a remis au centre. C'est la partie de l'exposition que j'ai le moins aimé, je trouvais les vastes assez moches...





Les théâtres deviennent très fréquentés : on en compte une trentaine à Paris en 1870 et une quarantaine en 1900. Le prix d'une place correspondait au salaire journalier d'un ouvrier et favorisait donc un public aisé. Les moins argentés et éduqués s'installaient au dernier balcon, appelé le « paradis » (cf. le film Les Enfants du Paradis de Marcel Carné) ou « poulailler » tandis que les personnes riches se placent aux corbeilles et à l'orchestre.

C'est aussi l'époque de la naissance du septième art :



=> En somme, une fabuleuse & intéressante exposition qui intéressera tous les amoureux de la plume d'Émile Zola (et autres auteurs) et de la "Belle Époque".


À écouter et réécouter :
À voir :

samedi 28 juin 2014

P.A.L. Histoire

Afin de préparer au mieux mes cours d'Histoire qui s'intéressent chacun à une période bien précise, j'ai établi cette liste pour m'y retrouver.

***

MOYEN ÂGE 
État, Église et société, XI-XVème siècles

Anonyme : Tristan et Iseult (-> mon avis ici)

Jeanne BOURIN :
  • Très sage Héloïse (-> mon avis ici)
  • La Dame de Beauté
  1. La Chambre des Dames
  2. Le jeu de la tentation
  • Le Grand feu
  1. Les Pérégrines
  2. Les Compagnons d'éternité

Patrick de CAROLIS :
  • Les demoiselles de Provence

Catherine HERMARY VIEILLE :

Le crépuscule des rois :
  1. La Rose d'Anjou

Andrea H. JAPP :

La dame sans terre :
  1. Les chemins de la bête
  2. Le Souffle de la rose
  3. Le Sang de grâce
  4. Le Combat des Ombres

Iny LORENTZ :
  1. La catin
  2. La Châtelaine
  3. Le Testament de la catin

Chrétien de Troyes :
  • Le Chevalier de la Charrette
***

L'Europe de la PREMIÈRE MODERNITÉ
Début du XVIème siècle au milieu du XVIIème siècle

XVIème siècle : 

Alexandre Dumas : La Reine Margot


XVIIème siècle :

Françoise CHANDERNAGOR : L'allée du Roi
Max GALLO : Louis XIV, le roi-soleil
Alexandra LAPIERRE : Artemisia
Jean-Christian PETITFILS : L'affaire des Poisons

mardi 24 juin 2014

"Hell" de Lolita Pille


Je suis un petit con, un sale petit con qui se la pète du haut de ses vingt-deux ans et de ses millions. Mon optique ? Emmerder le monde, vous compris.

Résumé : Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon credo : sois belle et consomme.' Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fait l'amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l'essentiel : elle vous méprise profondément... Jusqu'au soir où elle tombe amoureuse d'Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé. Ensemble, coupés du monde, dans un corps à corps passionnel, ils s'affranchissent du malaise qu'ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir.  

Mon avis : X

C'est à force de voir ce livre sur les blogs il y a environ deux ans que j'avais fini par le mettre dans ma PAL. Il y avait eu une foule de blogs ayant ce livre en article alors qu'il ne venait même pas de sortir, il date du début des années 2000 ! J'étais sceptique qu'en au fait qu'il me plairait, et j'avais vu juste. Je m'explique.

Le style d'écriture est... des pires : entre le soutenu et le ultra vulgaire. L'auteure emploie des mots dont je n'ai jamais entendu parler ou alors, à l'inverse, elle emploie un vocabulaire très familier, ce qui est lourd à force. Mais j'apprécie sa culture : Hell, bien que personne perdue, lit Belle du seigneur !

L'histoire est un véritable TOURBILLON. Le livre se lit presque d'une traite. Je n'arrivais pas à le lâcher, j'avais envie de savoir la fin car il ne se passe pas toujours grand-chose, on a beaucoup droit aux états d'âme des personnages. Les personnages sont dix fois pires que ceux de la série télévisée Gossip Girl, auxquels le résumé de la quatrième de couverture me faisait un peu penser.

Je n'envie aucunement la vie de Hell : riche à souhait et... en détresse. Les excès décrits nous offre un sacré paysage de la vie mondaine parisienne... L'histoire d'amour dont il est question est belle parce qu'incroyable et la fin est vraiment accablante.

=> Je ne conseille pas particulièrement ce livre, si le résumé vous en dit, lancez-vous mais sinon, vous ne manquez pas grand-chose.


Genre : Roman
Publié en mai 2002
Pages : 124
Français


+ Adaptation au cinéma par Bruno Chiche en 2006 avec Sara Forestier et Nicolas Duvauchelle.

jeudi 19 juin 2014

"Marie-Antoinette" de Stefan Zweig


Résumé : Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'« Autrichienne » Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité. S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône , que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes. Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple. Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'oeuvre de la biographie classique, où excella l'auteur de Trois poètes de leur vie et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.

Mon avis : <3 <3 <3

Cette lecture a été un réel plaisir. C'est véritablement un coup de cœur livresque ! <3
Du début à la fin, j'ai été passionnée par la biographie, car il s'agit bel et bien d'une biographie !, mais aussi par l'écriture. Stefan Zweig a su m'intéresser grâce à son écriture fluide et claire, au côté de Marie-Antoinette, pour en connaître sa vie. J'ai lu avec avidité jusqu'à la fin, même si je connaissais d'avance et depuis longtemps la fin...

J'avais déjà vu le film de Sophia Coppola sur Marie-Antoinette, que je trouvais très « moderne » mais bien, et ça n'a pas été gênant (d'habitude je préfère lire le roman puis voir son adaptation) car Zweig va beaucoup plus loin que le film. Il entre dans les détails sans jamais ennuyer, parle de ce qu'il faut connaître sans presque rien omettre (hormis peut-être ce qu'il est advenu de Louis XVII, je ne m'en rappelle plus et j'aurai aimé savoir). Le film me permettait d'avoir une idée du décor de ce tourbillonnant XVIIIème siècle.

J'ai depuis un certain moment un intérêt assez important pour la figure historique qu'est Marie-Antoinette et je me suis procurée pas moins de six livres qui lui sont consacrées (voir en fin d'article « À lire ») mais ce livre-ci se suffit à lui-même. Tout est dit et clair. Avec lui, il n'y a pas besoin d'avoir de notes de bas de page, tout est dans le récit. J'ai vraiment appris des choses grâce à ce livre : par exemple j'ignorais totalement qu'on avait calomnié Marie-Antoinette jusqu'à l'accuser d'inceste avec son propre fils ! Arrivée vers les pages 200 où est évoquée sa chute, je me demandais ce que raconterait la suite car tout semblait dit mais Stefan Zweig raconte chaque étape jusqu'à la guillotine, m'en apprenant ainsi beaucoup.
J'avais acheté ce livre et commencé sa lecture dans le but d'en apprendre plus sur la vie de la mystérieuse Marie-Antoinette et maintenant je sais tout... ou presque. Je suis ravie de cette lecture qui renforce mon idée de la lecture : apprendre et comprendre.

Je suis d'accord avec la critique et ce que j'ai pu lire : l'auteur nous présente Marie-Antoinette comme une femme ordinaire au destin tragique. Il essaie de nous montrer au mieux ce qu'a pu exprimer ou penser (toujours sous forme d'hypothèses) la reine.

J'ai lu la biographie en totale confiance car avant de commencer, Stefan Zweig s'explique et à la fin il tient lui même à expliquer les sources qu'il a lui même utilisé et celles qui ne lui semblaient pas d'origine. Je compte aussi lire Marie Stuart de cet auteur et je vais m'attarder plus sur sa bibliographie car c'est un auteur vraiment intéressant et en qui j'ai confiance.


=> Une lecture magnifique qui m'a plongée avec plaisir aux côté de la très célèbre Marie-Antoinette d'Autriche. Je conseille ce livre à toute personne intéressée par ce personnage historique, vous ne serez pas déçu du contenu !

Genre : Biographie de Marie-Antoinette d'Autriche
Publié en 1933
Pages : 503
Autrichien



Film :
  • Marie-Antoinette, film américain de Sophia Coppola, avec Kirsten Dunst dans le rôle de la reine.



dimanche 15 juin 2014

"Barbe bleue" d'Amélie Nothomb



Résumé : Barbe-Bleue est le 21ème roman d’Amélie Nothomb. Il reprend le célèbre motif d’Henri VIII, homme cruel qui tue ses huit femmes pour punir leur curiosité. Ici, Barbe-Bleue n’est plus un aristocrate anglais mais un Grand d’Espagne, Don Elemirio Nibal y Milcar, qui s’éprend de sa dernière et ultime femme, Saturnine, une jeune femme intelligente et passionnée par l’art.

Mon avis : <3

Je ne suis pas fan de l'écriture d'Amélie Nothomb mais dès sa sortie, ce livre m'avait interpellé par son titre. Je suis dans une période où j'ai envie de redécouvrir les contes de Perrault et des frères Grimm, notamment parce que j'ai vu ça sur les blogs mais aussi parce que j'aimerai voir la série Once Upon a Time, qui promet.
C'est le deuxième livre que je lis de l'auteur. Pour commencer, l'été dernier j'ai lu Mercure (dont vous trouverez mon avis ICI) et l'histoire m'avait assez plu et j'avais adoré les nombreuses références littéraires, qui faisait montre de la culture de l'auteur. Cela m'a donné une bonne image d'elle.

Je n'ai pas eu trop de difficultés à entrer dans cette histoire-ci mais toutes les théories concernant les  différents types de champagnes, les récits de la Bible et les couleurs me sont restées étrangères. L'histoire est assez plaisante et m'a vraiment tenue en haleine jusqu'au bout. J'ai eu très envie de savoir ce qu'il se cachait dans la chambre noire...
Le style d'écriture ne m'a pas particulièrement marqué, comme lorsque j'ai découvert l'auteur, mais j'aime bien lire ces oeuvres car c'est toujours des moments où je sais que je vais avoir droit à une plus ou moins bonne histoire.
La fin est superbe, en se remémorant  le titre on sait qu'on est dans la parodie réussie d'un conte.

=> Une lecture détente qui se lit très rapidement et nous plonge dans un conte moderne.

Genre : Roman
Publié en août 2012
Pages : 170
Français

mercredi 4 juin 2014

"Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus" d'Eric-Emmanuel Schmitt



Nous naissons frères par la nature et devenons distincts par l'éducation.

Elle rougit en l'évoquant. Mesurant la félicité qui envahissait son visage, je commençai à admettre qu'elle s'était créé une famille utopique : après tout, peu importe la vérité, seule compte le bonheur, non ?


Résumé : Madame Ming aime parler de ses dix enfants vivant dans divers lieux de l’immense Chine. Fabule-t-elle, au pays de l’enfant unique ? A-t-elle contourné la loi ?
Aurait-elle sombré dans une folie douce ? Et si cette progéniture n’était pas imaginaire ?
L’incroyable secret de madame Ming rejoint celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui, éclairé par la sagesse immémoriale de Confucius.
Dans la veine d’Oscar et la dame rose, de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ou de L’Enfant de Noé, Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eus est le sixième récit du Cycle de l’invisible.
Mon avis : <3 <3

Récemment j'ai vu une représentation théâtrale de La trahison d'Einstein avec Francis Huster, Jean-Claude Dreyfus et Dan Herzberg au théâtre Rive Gauche que dirige également Éric-Emmanuel Schmitt. Cette pièce était très intéressante, autant sur le plan intellectuel que réflexif. Je me suis donc lancée dans la très courte lecture de ce livre-ci sans appréhension préalable.

Le titre en dit beaucoup sur l'histoire et pourtant l'auteur sait nous surprendre jusqu'à la fin. J'ai trouvé l'histoire excellente. J'ai retrouvé les personnages que j'ai l'impression d'avoir déjà vu dans les autres œuvres de Schmitt que j'ai lu : des personnages qui ne sont jamais loin de la moralité. Le texte est remplie de petites maximes qui m'ont beaucoup plu. Madame Ming est un personnage attachant et le narrateur gagne à être compris. L'histoire m'a intriguée jusqu'à la fin et j'ai passé un agréable moment à la lire, en partageant à la fois les anecdotes de madame Ming sur ses dix enfants et les doutes du narrateur sur la vérité de ces mêmes anecdotes.


=> Les œuvres d'Éric-Emmanuel Schmitt sont des œuvres contemporaines et pourtant je ne suis jamais déçue !


Genre : Roman
Publié le 05 avril 2012
Pages : 115
Français