mercredi 21 novembre 2018

"La robe blanche" de Nathalie Léger



Mon avis : X

Lu dans le cadre du prix du roman des étudiants France Culture-Télérama, je ne me serai très certainement pas arrêtée sur cet ouvrage autrement. Et j'aurai eu raison. Je vous le chronique quelques jours après sa lecture et je ne me souviens déjà plus ni du titre ni de l'autrice.

Il faudrait que je vous expose ici un résumé pour ne vous donner ne serait-ce qu'une petite idée de ce que raconte l'histoire. Mais quelle histoire ? Je n'ai rien vu de tel dans ce livre. La seule chose que j'ai réussi à capter, c'est que la narratrice a une mère et que celle-ci a divorcé. En quoi peut-on parler d'histoire ? Je n'ai pas saisi l'enjeu de ce livre, et j'irai même plus loin : quel est l'intérêt de l'avoir publié ? On ne comprend rien car tout est flou. Les phrases sont infinies et ne disent rien.

Le seul passage que j'ai compris et qui m'a révolté, c'est le moment où la narratrice nous parle du divorce de sa mère. En plus de cette séparation, son père avait une maîtresse mais c'est lui qui s'en sort le mieux. Tout leur entourage remet la faute sur la pauvre mère, qui a tout fait pour lui, pour leur famille. Elle s'est sacrifiée. Ce passage m'a fait très mal :

"On lit, on n'y croit pas, on répète : dénuée d'affection et de tendresse, versatile, capricieux, manquements nombreux, pas une femme d'intérieur - on voudrait tout casser à ces morts. Et dans ma rage, bien que cela n'ait justement aucun sens, bien que cela soit parfaitement contradictoire avec ce que je veux dire car je ne veux pas faire l'éloge d'une femme en la disant femme d'intérieur, dans ma rage je me souviens, comme un pépiement d'oiseau éclatant dans le ciel et s'éteignant, je me souviens de ces grands repas de Noël qu'elle organisait par ceux-là mêmes qui sont ensuite venus témoigner contre elle, dressant magnifiquement la table, m'apprenant à dessiner de petits menus en forme de sapins, y glissant la forme découpée des bouteilles de vin, accueillant chacun, veillant à tous les détails - souvenir absurde, sans force de preuve. Je répète encore : pas une femme d'intérieur, les manquements nombreux, les manquements nombreux, les manquements réitérés, la carence, la nature à excuser."
Je vous laisse méditer sur ces mots...


=> La robe blanche est le genre de roman qui ne s'adresse pas à tous voire à personne, ce qui est rédhibitoire. Trop littéraire, on ne comprend pas l' "histoire", s'il y en a une. Cette lecture m'a parue être une perte de temps plus qu'autre chose. Un livre oublié dès sa lecture achevée. Il va sans dire que je ne vous le recommande pas.



Résumé : « Elle voulait porter la paix dans les pays qui avaient connu la guerre. Elle pensait, disait-elle, faire régner l’harmonie par sa seule présence en robe de mariée. Ce n’est pas la grâce ou la bêtise de son intention qui m’a intéressée, c’est qu’elle ait voulu, par son geste, réparer quelque chose de démesuré et qu’elle n’y soit pas arrivée. Une robe blanche suffit-elle à racheter les souffrances du monde? Sans doute pas plus que les mots ne peuvent rendre justice à une mère en larmes. »




jeudi 8 novembre 2018

"Crazy rich à Singapour" de Kevin Kwan

Titre original : Crazy richs asians


Mon avis : <3 <3

  J'ai découvert ce livre lorsque j'ai lu un article sur un film prometteur, Crazy rich asians de Jon M. Chu, qui est sorti en France ce mercredi. J'ai adoré cette production hollywoodienne dont le casting est totalement asiatique ! Le film est à la fois drôle et émouvant, malgré son côté kitsch et quelques stéréotypes. Je vous le recommande, pour passer un bon moment. Mais, qu'ai-je pensé du livre ?

Ce livre était pour moi l'occasion de m'ouvrir à une autre culture, la culture asiatique, aussi vaste soit-elle. Mais surtout la culture asiatique des riches. Rachel Chu est professeur d'économie à New-York et vit en couple avec Nicholas Young, professeur au département d'histoire, depuis trois ans. Pourtant, elle ne connait pas ses parents. Alors quand Nick doit retourner chez lui à Singapour pour être témoin au mariage d'un ami, ils partent tous les deux. Rachel est loin de deviner ce qui l'attend ! La voilà propulsé dans un monde qu'elle était loin d'imaginer. Celui des riches, héritiers, mais aussi parfois parvenus, exhibant leur fortune ou au contraire, parfois, la cachant. Un monde qui n'est pas le sien et avec lequel elle va devoir apprendre à vivre.

Le livre m'a moi aussi ouvert à un monde que je ne connais pas : l'Asie déjà, un continent sur lequel je ne suis jamais allé, et le monde asiatique des riches aussi. Que c'est curieux ces riches qui ne veulent surtout pas étaler leur fortune et sont mêmes radins voire plus économes que des gens modestes ! Kevin Kwan, l'auteur, sait de quoi il parle puisqu'il évoque son monde à lui. C'est amusant quand il s'immisce dans l'histoire et glisse ses propres souvenirs ou impressions dans des notes de bas de page... Grâce à ce livre, Kevin Kwan nous cultive sur la vie singapourienne et voisine, en ce qui concerne la nourriture (beaucoup sur la nourriture !), la mode et le mode de vie. C'est un régal !

Rachel Chu est un personnage très rapidement attachant car on prend pitié pour cette jeune femme qui devient la proie d'une famille qui ne veut pas l'accepter ! Je suis plutôt satisfaite par la fin de l'histoire, même si elle n'incite qu'à lire la suite.

Je dois bien avouer que je ne suis pas loin du coup de coeur. Il me manque peut-être un peu plus de péripéties dans le récit. En effet, les deux premières parties du livre sont sans grandes aventures et c'est vraiment vers la fin que l'on a le droit à des révélations. Les premières parties ne sont pas inintéressantes car elles nous immergent dans ce monde si particulier mais elles sont cependant nécessaires car elles permettent de tout mettre en place. Pour comparaison avec la série Gossip girl de Cecily von Ziegesar, Crazy rich à Singapour nous apprend plus de choses sur la sphère des riches mais est moins savoureux en terme d'actions.

=> Crazy rich à Singapour est un bon roman qui m'a, pour ma part, ouvert l'esprit sur une autre culture et un autre mode de vie. Le film ressemble énormément à l'oeuvre originale alors à vous de savoir ce que vous préférez.


Résumé : Lorsque Rachel Chu débarque à Singapour au bras du délicieux Nicholas Young pour assister au mariage du meilleur ami du jeune homme, elle pense juste passer d’agréables vacances en amoureux. Mais Nick a omis de mentionner quelques petits détails… Sa maison familiale est un véritable palais, il est plus accoutumé aux jets privés qu’aux voitures, et surtout, il est l’héritier le plus convoité de toute l’Asie. Quant au mariage, c’est tout bonnement LE mariage de l’année ! Le séjour de Rachel à Singapour tourne au parcours du combattant, où aucune avanie ne lui sera épargnée. Sans parler de Madame-Mère, bien décidée à écarter définitivement la jeune professeur d’un monde auquel elle n’appartient visiblement pas…


Genre : Roman
Publié en 2013
Pages : 522
Singôpourien-Américain

samedi 3 novembre 2018

"Halloween : histoire et traditions" de Jean Markale



Mon avis : <3 <3

Halloween est une fête que j'ai beaucoup célébré étant petite, je voulais donc en savoir plus sur ses origines. Lire cet essai m'a permis de revenir aux racines, notamment à l'histoire celtique.

Les deux premières parties évoquent la fête de Samain, là où tu as commencé. Cette célébration est une fête celtique d'origine irlandaise et druidique, durant laquelle de grands banquets étaient organisés et qui mettait en avant le passage du monde des vivants à "l'Autre monde". Les deux premières parties ont été assez denses donc ce ne sont pas celles que j'ai préféré de l'ouvrage car je n'ai aucune base en Histoire celtique et j'ai donc moins accroché. C'est dommage.

En revanche, la dernière partie revient sur la fête que nous célébrons aujourd'hui et étudie chaque particularité : Jack O'Lantern… L'auteur tient à rappeler certaines vérités : Halloween n'est pas une fête originaire des États-Unis mais prend ses racines en Irlande et en Écosse. Il y aussi le fait que la fête populaire et folklorique est à distinguer de la Toussaint, une fête religieuse qui célèbre, comme son nom l'indique, "tous les saints". Des mises au point nécessaires et susceptibles d'intéresser tous les curieux !

=> L'ouvrage est plutôt inégal, entre deux premières parties chargées sur la fête de Samain et une dernière qui évoque davantage des éléments que nous connaissons.


Résumé : Beaucoup pensent à tort que cette fête populaire vient des Etats-Unis. En réalité, Halloween, mot anglais signifiant "veillée sacrée", survivance des rituels druidiques de Samain, a son origine dans l'ancienne Irlande. Durant cette nuit de Samain, à la pleine Lune la plus proche du 1er novembre, le monde des morts rejoint celui des vivants, et réciproquement. Plus tard, cette étrange fête païenne sera récupérée par l'Eglise, devenant ainsi la Toussaint, non pas jour des Morts, mais " fête "de tous les saints". Jean Markale présente cette célébration primitive, puis analyse ses métamorphoses successives jusqu'à ses prolongements actuels.


Genre : essai
Publié en 2000
164 pages
Français


Thème Octobre : « Jack O'Lantern » → ce mois-ci nous lirons un livre effrayant, où se croisent fantômes, vampires et autres spectres et revenants... (10/12)