Hanging Heart (Red / Gold)
1994-2000
(Coeur suspendu (rouge/or)
Le Centre Pompidou accueille une rétrospective de ses œuvres depuis le 26 novembre 2014 jusqu'au 27 avril 2015. Entre sculptures miroitantes et tableaux colorés, entre brillance et décadence, les œuvres de Jeff Koons ont de quoi étonner !
Rabbit, 1986
Commencer la visite d'une exposition par la découverte de jouets gonflables posés sur des plaques de miroir, puis continuer et voir des appareils électroménagers tels que des aspirateurs n'est vraiment pas commun. Pourtant, il s'agit de l'oeuvre de Jeff Koons, un artiste américain contemporain dont l'oeuvre la plus connue est sans nul doute Rabbit (1986), ce lapin en acier inoxydable qui fait encore l'objet de nombreuses interprétations. Si Jeff Koons est considéré comme l'un des artistes les plus controversés actuellement, il a le mérite de mettre l'art à la portée de tous. En effet, avec sa série Luxury and Degradation, il suggère que certaines formes d'art sont discriminatoires car elles ne peuvent être appréciées que par les classes supérieures, par exemple l'abstraction. Il est donc allé puiser dans la culture et l'esthétique populaires, renvoyant ainsi le visiteur à ce qu'il connaît. Ce n'est pas sans faire appel au monde de l'enfance : les toiles Play-Doh (1995-2008) et Shelter (1996-1998) ou encore le jouet gonflable Titi (2004-2009) peuvent en témoigner. Le monde des adultes n'est pas en reste, avec une salle interdite aux moins de 18 ans et assez inattendue après les quelques œuvres évoquant l'enfance. Je vous laisse découvrir...
Shelter, 1996-1998
La volonté de faire un art à partir de l'univers populaire n'a pas empêché l'artiste de revenir sur du classique. Sa série Antiquity le prouve, ainsi que la bien connue sculpture Michael Jackson and Bubbles (1988), faite de porcelaine dorée à la feuille. Le but n'était pas de montrer seulement du rococo avec cette statue. Le socle rectangulaire est une référence à la Pietà de Michel-Ange et donne à la pop star une connotation christique, qui est l'effet recherché puisque l'artiste tente de revenir à l'idole des premiers temps qui supposait un support matériel pour amener au culte religieux. C'est toute une série d'oeuvres portées sur la culture populaire que nous propose Jeff Koons, qui offre en même temps son propre regard sur la société américaine de son temps. La rétrospective nous offre ainsi ce regard d'artiste en particulier et grâce à des objets connus du spectateur, il l'invite à réfléchir. S'il y a bien une exposition à ne pas manquer à Paris, c'est celle-ci !
Michael Jackson and Bubbles, 1988
Play-Doh, 1995-2008
Louis XIV, 1986
Three Ball Total Equilibrium Tank
(Dr. J Silver Series), 1985
Titi (2004-2009)
=> Cela va sans dire, j'ai adoré cette exposition !, Tout d'abord parce que c'est coloré, brillant, ce que j'aime et qui me parle, et aussi parce que cet art s'adresse à tous. J'ai souri en voyant que l'artiste refusait les arts discriminatoires où l'on ne peut pas tous comprendre, qu'il a raison ! Vous comprenez ainsi pourquoi j'ai fait l'article et pourquoi j'ai choisi ce titre.
Les photos sont de moi, hormis la fiche d'exposition
J'adore Le Centre Pompidou (je ne manque pas d'aller y faire un tour quand je suis sur Paris) et ce n'est pas la première fois que j'entends parler de cette exposition. J'aurais beaucoup aimé la voir malheureusement j'habite un petit peu trop loin pour l'instant..
RépondreSupprimerJ'aimais bien Koons mais depuis le reportage que j'ai lu ... son principe d'usine de l'art me dérange... Warhol était le précurseur mais il le faisait avec tact ! Toutefois, j'apprécie son décalage et souvent, plus ça dérange plus ça me plait.
RépondreSupprimerJe n'avais jamais vu cet artiste de ce point du vu mais maintenant que tu le dis tu as raison (même si je n'aime toujours pas Jeff Koons parce que je considère que l'art n'est pas que du discours et que lorsqu'on est artiste on se doit de faire ses oeuvres soit même). Jeff Koons est vu comme un entrepreneur car il fait faire ses sculptures par des assistants.
RépondreSupprimerJe n'aime pas non plus qu'un artiste ne fasse pas les choses lui-même. Je l'ignorais pour Jeff Koons (forcément, ils ne le mentionnaient pas dans l'exposition - à moins que je ne m'en souvienne plus car elle date un peu). J'apprends quelque chose, vois-tu :-S
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