mardi 27 mai 2014

Les Yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol



- Tu es une bosseuse, Jo. Qui a dit que le génie, c'est quatre-vingt-dix pour cent de transpiration et dix pour cent de talent ? (Philippe à Joséphine)

Cric et Croc croquèrent le grand Croc qui croyait les croquer

Résumé : Ce roman se passe à Paris. 
Et pourtant on y croise des crocodiles.
Ce roman parle des hommes. 
Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l’histoire d’un mensonge. Mais aussi une histoire d’amours, d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.


Mon avis : <3
   J'entendais parler de ce livre depuis tellement d'années mais je n'avais pas du tout envie de le lire. C'est la sortie de l'adaptation au cinéma qui m'a décidée à le lire.
Ce que j'ai apprécié (le plus) est (sans doute) la modernité de l'histoire, moi qui lit énormément de classiques en général. Il y a pas mal de dialogues et dès le début, le fait de parler de personnages divers qui en fait ont tous un lien de parenté, m'a enchanté.
   Le personnage de Joséphine m'a été difficile car je ne supporte pas les gens qui se laissent faire... J'ai trouvé formidable de parler d'une chercheuse au CNRS. C'est si rare et pourtant ils constituent l'élite intellectuelle d'un pays ! Le roman interne sur le Moyen Âge m'a aussi bien intrigué, même s'il était parfois trop détaillé. Par contre, le personnage d'Hortense m'a été en tous points détestables ! Je hais ce personnage et j'espère absolument ne pas la retrouver dans les prochains tomes !
Ce roman est véritablement touchant, surtout la fin qui m'a un peu émue, et terriblement pessimiste ! C'est un roman qui parle de vies, toutes différentes, et c'est ça qui était vraiment intéressant.
   On m'avait prévenu : le livre a beau faire plus de 600 pages, il se lit très rapidement. Je n'ai pas vu les pages passer. Contrairement à mon habitude, je ne vais pas attendre une année avant de lire le prochain tome, mais je pense que je vais me lancer dans le tome suivant dès cet été. Comme quoi, cette lecture contemporaine m'a quand même bien plu !

Genre : Roman
Publié en mars 2008
Pages : 661
Français

Tomes suivants à lire : 
  • La valse lente des tortues (mars 2008)
  • Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi (avril 2010)

lundi 26 mai 2014

Exposition Joséphine - Musée du Luxembourg (2014)



Joséphine
Du 12 mars au 29 juin 2014
Au Musée du Luxembourg
19, rue de Vaugirard
75006 Paris




C'est pour l'occasion du bicentenaire de la mort de Joséphine en 2014 que cette exposition a été créé. Il s'agit de la première exposition en France qui lui est entièrement consacrée. L'exposition nous emmène de sa naissance à sa mort, en évoquant ses goûts vestimentaires, ses passions, ses collections...
J'ai beaucoup apprécié cette exposition, quoique un peu courte. Même le graphisme était travaillé dans un style féminin ! Je suis bien tentée désormais de lire des romans historiques sur elle car je trouve sa vie passionnante. J'ignorais complètement qu'elle avait été marié avant d'épouser Napoléon, qu'elle avait été volage ou encore qu'elle avait vécu une enfance créole.
J'ai acheté l'album de l'exposition, cette figure historique m'intéressant beaucoup désormais, et je vous fais ici part de mon compte-rendu.

Andrea Appiani (1754-1817)
Portrait de l'impératrice Joséphine, reine d'Italie
1807



Joséphine, née Marie Joseph Rose de Tascher de La Pagerie, voit le jour le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets à la Martinique. Son père y possède 300 hectares de cannes à sucre qu'il y exploite. Elle est éduquée par les Dames de la Providence à Fort-Royal (l'actuel Fort-de-France). À seize ans, elle est envoyée à Paris pour y épouser le vicomte Alexandre de Beauharnais. Le couple aura deux enfants : Eugène, né en 1781, et Hortense, née en 1783. Ce dernier est d'abord président de l'Assemblée constituante avant de devenir commandant en chef de l'armée du Rhin. Mais, lors de la Terreur, il est arrêté et guillotiné. Joséphine, également arrêtée, sera libérée le 6 août 1794. Alors veuve, elle doit se chercher un nouveau parti. Sa rencontre avec Madame Tallien et son aventure avec Barras sont décisives.



Joséphine multiplie les liaisons mais elle rencontre le 11 octobre 1795 un jeune général, Napoléon qu'elle n'aime, elle, pas beaucoup. Mais celui-ci était susceptible de lui promettre un futur stable et ils se marient le 9 mars 1796.








Charles Louis Corbet (1758-1808)
Buste du général Bonaparte
1798-1799





L'Empire est proclamé le 18 mai 1804. Napoléon veut une cérémonie aussi prestigieuse que le sacre de Charlemagne, en alliant consécration religieuse et cérémonie civile. La cérémonie du sacre où Napoléon couronne Joséphine a lieu le 2 décembre 1804, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Joséphine devient alors presque toujours en représentation. Elle accompli le souhait de l'Empereur de rendre sa cour la plus prestigieuse d'Europe et de promouvoir les industries textiles nationales.
L'impératrice aimait aussi son portrait, c'était une "narcissique" si l'on puis dire car elle aimait bien offrir ses portraits à ses amis.

Antoine Jean Gros (1771-1835)
Portrait de Joséphine
1808-1809



Elle avait plusieurs passions, dont la botanique et les collections d'art, aussi bien l'art antique que des créations plus contemporaines. Elle s'est faite la mécène de nombreux peintres troubadour.
Elle aimait aussi composer les intérieurs de ses demeures privées : hôtel de la rue de la Victoire à Paris et les châteaux de Malmaison et de Navarre.

Charles Nicolas Ranssonnette (1793-1877)
Vue de l'hôtel Bonarparte rue de la Victoire à Paris
1857



Ne pouvant donner d'héritier à l'Empereur, la décision de séparation est annoncée par Napoléon à Joséphine le 30 novembre 1809. L'Empereur épousera alors Marie-Louise d'Autriche qui lui donnera un fils, héritier du trône impérial, Napoléon François Charles Joseph Bonaparte.

Suite au divorce, Joséphine s'occupera davantage de ses petits-enfants. Elle reçoit le tsar Alexandre. Lors d'une promenade avec ce dernier chez sa fille au château de Saint-Leu, elle prend froid et la maladie devenant sérieuse. Joséphine meurt le 29 mai suite à une angine gangréneuse. Ses funérailles ont lieu le 2 juin dans l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rueil.


À lire :
  • La Saga des Favorites de Jean Des Cars
  • Merveilleuses de Catherine Hermary Vieille

Les textes et les photos sont de moi, ne pas copier


samedi 24 mai 2014

"Métronome, L'histoire de France au rythme du métro parisien" de Lorànt Deutsch



Retrouver les traces de cette muraille Philippe-Auguste fut ma première jubilation de chasseur de vestiges ! Si je vous ai invités à suivre ce jeu de piste un peu long et compliqué, c'est pour que vous compreniez mieux la passion qui m'anime et les défis que je me plais encore aujourd'hui à résoudre. Paris est une énigme captivante. Si le coeur vous en dit...


Résumé : Saviez-vous que la Lutèce des origines ne se situait pas sur l'île de la Cité, mais à Nanterre ? Que les derniers combattants gaulois massacrés par les Romains reposent sous la tour Eiffel ? Que les vestiges de la première cathédrale de Paris se trouvent sous le parking d'un immeuble moderne du Ve arrondissement ? Au fil de ses découvertes, Lorànt Deutsch se transporte vers le Pont-au-Change, ancêtre de la Bourse, puis chez ce bistrotier qui entasse ses bouteilles dans une cellule de la Bastille sauvée de la destruction. Une promenade où défilent les seigneurs alliés comme les princes rebelles, et tout ce qui a forgé le pays.


Mon avis : <3

  Ce livre faisait partie de ma PAL depuis des années mais je voulais être sur Paris pour pouvoir mieux situer donc comprendre l'Histoire des stations de métropolitain de Paris. J'ai été un peu déçu car j'ai attendu de le lire mais même en habitant sur Paris je ne connais pas toutes les stations évoquées et l'auteur nous parle de tellement de recoins qu'il faudrait chercher...

Comme pour la collection de livres Secrets d'Histoire soi-disant écrite par Stéphane Bern, j'étais un peu méfiante du récit de cet ouvrage car très peu d'acteurs se consacrent véritablement à l'Histoire, qui est une discipline rigoureuse et demandant énormément de connaissances. Mais ce livre-ci semble bien écrit par Lorant Deutsch qui répète parfois tout au long de l'ouvrage sa passion pour l'Histoire et la recherche. Outre qu'il a passé son enfance dans ma ville d'origine, j'apprécie beaucoup ce personnage public. Il a beau être comédien, il s'intéresse à l'Histoire, tout comme moi. Je pense qu'il doit être intéressant de discuter avec lui.

En ce qui concerne le récit, j'ai moins aimé les longues pages sur le Moyen Âge, car l'Histoire de cette époque est réellement très compliquée. Je pense que c'est un livre que je relirai, surtout la partie moyenâgeuse.
J'ai apprécié les petits encadrés dans lesquels Lorànt Deutsch nous fait part des évolutions des monuments et autres informations (l'origine des boulevards...). Le chapitre portant sur le XIXème siècle est celui que j'ai préféré. En effet, en tant que comédien il revient sur le comédien réputé Frédérick Lemaître et la vedette Clarisse Miroy, dont je ne connaissais pas encore l'histoire d'amour terrible. 

Le comédien Frédérick Lemaître

J'aurai bien aimé avoir une bibliographie de sources sur lesquelles s'est appuyé l'auteur, cela m'aurait permis de faire davantage confiance aux propos. Le récit est largement narrativisé et il n'est pas évident de savoir si Lorànt Deutsch ne s'égare pas dans les allées de son imagination ou s'il s'appuie sur de véritables propos d'historien.



=> Un livre que je garderai près de moi et que je relirai à l'occasion de mes visites de Paris.


Genre : Roman
Publié en 2009
Pages : 377
Français



lundi 19 mai 2014

"Anna et le roi" de Margaret Landon





Résumé : Invitée en 1862 par le roi de Siam pour enseigner les manières occidentales à ses nombreux enfants, la jeune Anna Leonowens pense entrer au service d'un souverain éclairé. Mais, quelques semaines après son arrivée à Bangkok, la nouvelle préceptrice découvre la vraie nature du roi. Dans un monde où les femmes n'ont d'autre devoir que d'enfanter et de se soumettre à l'homme, Anna va devoir s'imposer… 
Loin de toute emphase hollywoodienne, Margaret Landon a retracé dix ans de la vie d'Anna Leonowens au Siam. Une chronique sensible et authentique, à l'origine de deux célèbres adaptations au cinéma, avec Yul Brynner et Deborah Kerr (1956) puis Jodie Foster et Yun-Fat Chow (1999).



Mon avis : <3 <3 

C'est grâce au prochain spectacle joué au Théâtre du Châtelet à Paris, King and I (joué du 13 au 29 juin 2014), que j'ai eu connaissance de ce roman. Je n'aurai certainement pas été attirée autrement par ce livre mais ce fut une belle découverte. Le sujet m'a beaucoup intéressé et m'a permis de voyager en Orient, ce qui était une  lecture détente en plus d'être un roman historique.

Cette histoire est fabuleuse, tellement extraordinaire que le fait qu'il y ait eu une adaptation animée ne m'a pas étonnée. Anna Leonowens est une sorte d'ange : elle veut rendre la justice pour les pauvres et les malheureux, elle lutte en pensée contre l'esclavage, elle essaie d'occuper les femmes du royaume qui ne peuvent en sortir, elle promeut l'estime des femmes non comme des soumises mais égales aux hommes, et elle a aussi un rôle d'éducatrice très important au Palais royal. J'ai admiré le fait qu'elle enseigne à des siamois la culture anglaise, on sent son goût pour enseigner et le bien que cela a fait au Palais de Siam. Du coup, il y a sans doute de la romance, Anna fait tout comme il faut et ça en devient incroyable à force. Sa relation avec le Roi est particulièrement remarquable : elle ne le craint presque pas. Anna est vraiment une femme qui ne se laisse pas faire, dans un royaume où les femmes sont vouées à ne pas quitter le royaume avant leur vieillesse. 

Quant au style de l'auteur, je dois avouer que je n'ai pas été spécialement conquise. Dans un préambule, Margaret Landon précise qu'elle a voulu être la plus fidèle possible à la réalité, ce que j'ai énormément ressenti. En soi ce n'est pas critiquable mais le style est du coup assez hâché, j'ai ressenti les recherches qu'il y avait eu derrière, ce n'est pas une histoire écrite dans la « facilité ».

La composition du roman permet de se retrouver très facilement dans sa lecture : chaque titre de chapitre annonce ce qui va se trouver dans le livre (d'où la nécessité de ne pas lire tous les titres avant).

=> En somme, une très belle découverte livresque qui me donne envie d'en savoir plus en visionnant les adaptations qui en ont été faites.


Genre : Roman
Publié en 1944
Pages : 500
Américain


++ Le Roi et moi est un long-métrage d'animation américain de Richard Rich sorti en 1999 et adapté de la comédie musicale (Richard Rodgers et Oscar Hammerstein II).


> Cette version animée me semble très appropriée dans la mesure où Anna semble tellement ressembler à un ange par ses actions et ses pensées sur les moeurs royales du Siam. L'adaptation animée est très réussie, elle ressemble beaucoup à la comédie musicale et certains dialogues sont tels qu'ils ont été écrits dans le livre, ce que j'apprécie car j'ai l'impression que les adaptations qui ont été faites oublient souvent le roman... Cependant, l'amoureux de Tup Tim n'est autre que le futur roi Chulalongkorn, ce que je trouve dommage. Comme il s'agit d'une version animée, le Kralahome a des pouvoirs magiques, se présente comme un véritable ennemi du Roi, son frère, et n'a pas un relation distante mais juste avec Anna. J'aurai bien aimé voir la version anglaise...
=> Une adaptation très courte adaptée aux enfants, qui les préparera à voir la sublime comédie musicale !

Le Roi et Anna Leonowens