samedi 23 avril 2016

"Les Damnés de Paris" de Michaël Le Galli et Marie Jaffredo



Résumé : Une ville. Trois destins. 

Paris, mai 1869. Constance Desprez arrive de province à la gare Saint-Lazare. Décontenancée par la foule et l’agitation de la capitale, elle parvient à surmonter ses craintes, portée par un seul objectif : retrouver son fils, placé dès sa naissance dans un orphelinat. Pour l’aider dans sa quête, elle s’appuie sur Darius, gavroche espiègle, et sa parfaite connaissance du « Paris populaire », et André Gill, célèbre caricaturiste au journal L’Éclipse qui lui ouvre les portes du « Paris mondain ». Les trois protagonistes sont en scène, le drame peut se jouer, nul n’en sortira indemne… 

Michaël Le Galli et Marie Jaffredo se sont inspirés d’œuvres picturales et photographiques de l’époque pour nous offrir le décor plus vrai que nature des Damnés de Paris. Le Paris fascinant de la fin du XIXe siècle et des grands travaux d’Haussmann ; le Paris des impressionnistes et des écrivains, dont Émile Zola sert de référence à cette histoire ; le Paris des débuts de la photographie avec Nadar. Mais aussi un Paris au bord du gouffre, précédant de peu les événements de la Commune, la guerre et le déclin du Second Empire.

Dans la bulle en bas à droite, Monsieur Émile Zola


Mon avis : <3 <3 <3

J'ai découvert ce livre sur l'instagram d'une blogeuse et c'est donc le titre, la couverture et la description qu'elle en donnait qui me plaisaient. Cette bande dessinée a été très plaisante à lire. L'histoire se passe au XIXe siècle, à Paris qui plus est, le cadre est ainsi déjà attirant. En plus, on sent le travail qui a été effectué pour les dessins car ils ont été inspiré par des photographies d'époques et des peintures. De plus, il y a une bibliographie à la fin et quelques pages montrent les études et les recherches. Première raison pour que vous vous lanciez dans cette lecture.

J'ai été enchantée par ce livre car on y retrouve toutes les figures connues de l'époque tels que les écrivains (Émile Zola, Jules Vallès), les peintres (Claude Monet)... Les références sont très présentes et comme j'adore le XIXe siècle (et tout particulièrement Émile Zola), je n'ai pu qu'adorer le fond de la BD.

L'histoire en elle-même m'a bien plu. Constance Desprez quitte sa province pour venir à Paris. Elle n'y vient pas sans raison et c'est cette quête que le lecteur est amené à suivre au fil des bulles. L'histoire est prenante et la quête semble parfois abandonnée, puis on y revient. Ce que j'ai le plus aimé est le fait que je pensais que tout irait désormais pour le mieux, mais en fait, cela ne va pas durer... C'est dommage pour Darius ! Les personnages sont attachants, notamment le petit Darius !

=> Une bande dessinée que j'encourage tous les passionnés de littérature du XIXe siècle à lire. Entre les dessins et l'histoire, il n'y a rien qui puisse vous décevoir !




Genre : Bande dessinée
Publié en 2014
Pages : 120
Français

jeudi 14 avril 2016

"Jeunesse perdue" de Daphné du Maurier

Titre original : I'll never be young again


"Être jeune, c'est une chose que tu ne comprendras, dit-il, que quand tu ne le seras plus, et ce sera alors comme un éclair qui te laissera un peu plus sage qu'avant. Mais, si tu écoutes bien, tu entendras dans l'air comme l'écho d'une chose perdue, comme un oiseau dont on ne peut définir la chanson, trop haut, trop loin, pour qu'on l'atteigne, et qui dit : Je ne serai plus jamais jeune, je ne serai plus jamais jeune."
(Jack à Richard/Dick, page 19)

Je lui étais supérieur par ma connaissance de la souffrance. Il ne savait pas ce que c'était.

Mon avis : <3

Jeunesse perdue n'était pas une lecture prévue mais en allant faire un tour dans mes livres à vendre, je suis tombée sur ce petit livre. J'ignorais que je l'avais car j'ai découvert l'auteure seulement cette année grâce à la blogosphère - je me disais alors "bonne surprise !".

Malheureusement, je n'ai pas été transportée par l'histoire car si la première partie nous fait voyager, la deuxième partie contient peu d'actions. J'ai cependant apprécié deux choses : l'écriture de Daphné du Maurier, et son personnage principal, Richard.
L'écriture m'a semblée vive et chaque mot me renvoyait à une image. J'avais bien en tête limages des personnages, les lieux... La première partie se déroule un moment à Stockholm et y étant allée en octobre dernier, cela m'a beaucoup aidé pour imaginer le récit. La première partie est la plus prenante du livre car on voyage. Découvrir l'histoire de Jack, l'homme qui a sauvé Richard du suicide, a été un vrai plaisir. Les suivre dans leur périple en mer est également amusant. On part ainsi à "l'aventure". Mais si cette première partie est mobile, la deuxième l'est beaucoup moins. Richard rencontre une femme et se met à la rédaction de son roman. Il y a peu de mouvements dans l'histoire et la tournure de la relation entre Richard et la femme est sans surprise.

Comme je le disais, j'ai beaucoup aimé le personnage principal, Richard. Tout d'abord, parce qu'il a vingt-et-un ans mais qu'il n'est pas heureux. Une rencontre propice, celle de Jack, le sauve de la mort. En effet, Richard a un père qui est un poète très célèbre et cela pèse énormément sur ses épaules. Je comprenais ce poids et je n'y voyais pas vraiment de remède. Je me suis sentie très proche de ce personnage, sans forcément de grande raison. Son père n'a jamais fait attention à lui, son fils unique, tels les pères du XVIIIe siècle qui ne se souciaient guère de leurs filles...

=> Je retiens donc de cette lecture une écriture superbe et le personnage de Richard. Pour autant, l'histoire ne m'a pas emportée. Ce livre reste malgré tout une bonne découverte.



Genre : Roman
Publié en 1932
Pages : 315
Britannique