mercredi 26 août 2015

Le château royal d'Amboise

Il y a deux ans, j'étais au château du Lude, l'été passé j'étais au château royal de Blois, et cette année, j'ai choisi le château royal d'Amboise ! Existant depuis l'an 1000, il ne reste pourtant aujourd'hui qu'un cinquième de l'ancien château fort. En effet, au XIXème siècle, le château est confié par Napoléon à un de ces sénateurs, Roger Ducos, qui rasa nombre de bâtiments dont l'église qui était au centre. Les destructions s'imposaient face au mauvais entretien du site.

C'est parti pour la visite !


L'entrée construite au XIXème siècle



Vue intérieur du château




L'intérieur de la chapelle Saint-Hubert

Statue de Léonard de Vinci, 
située à l'entrée de l'église centrale qui a été détruite au XIXème siècle

Le célèbre Léonard de Vinci est mort au manoir du Clos-Lucé, à dix minutes de marche du château d'Amboise, mais il avait émis le souhait d'être enterré au château. Sa tombe se trouve donc actuellement dans la chapelle Saint-Hubert.

Dans le château :




Lit Henri II

Le cabinet de travail

Portrait d'Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821), duchesse d'Orléans, veuve de Louis-Philippe-Joseph d'Orléans (1747-1793), héritière du chêateau d'Amboise en 1793.
Portrait d'après Louise Vigée Lebrun (1755-1842).


La chambre d'Orléans

Le salon de musique



Vue du château depuis le jardin

J'espère que ces quelques photos vous donneront envie de visiter le château, si ce n'est pas déjà fait. Ma visite était excellente et il faut dire que la guide était super ! Les petites rues d'à côté sont également pleines de charme !

dimanche 23 août 2015

"Histoire de M. le marquis de Cressy" de Madame Riccoboni


Résumé : «Le marquis trouva le moyen de lever les faibles scrupules d'Hortense ; elle se donna à lui ; elle oublia la tendresse et les bontés d'une amie, pour jouir du goût passager d'un amant. Quelle différence! Quelle perte! Quoiqu'on en puisse penser dans l'égarement de son cœur, un amant ne vaut pas une amie.» 

Marie-Jeanne Riccoboni (1713-1792), amie de Diderot, David Hume et Horace Walpole, fut longtemps actrice à la Comédie-Italienne avant d'écrire des romans qui connurent un succès considérable. Publié en 1758, Histoire de M. le marquis de Cressy met en scène un homme ambitieux partagé entre deux femmes.

Mon avis : <3 <3 <3
 
J'ai gagné ce livre sur le blog terraromantica.canalblog.com (les Îles de My). Voulant récompenser les personnes qui lui laissaient le plus de commentaires, elle nous a proposé de choisir nous-mêmes un titre parmi les Folio à 2 €. Cela ne pouvait pas mieux tomber car j'essaie de me procurer tous les titres de la collection Femmes de lettres que Folio propose (ou en tout cas, les oeuvres de femmes écrivains des XVIIème et XVIIIème siècles). Mon choix s'est donc porté sur Madame Riccoboni (1713-1792). Son nom me disait vaguement quelque chose et je me souviens vaguement de la suite qu'elle a écrite en 1751 pour le livre de Marivaux La Vie de Marianne (une oeuvre absolument géniale que je vous empresse de lire, soit dit en passant). Le nom ne vous dit certainement pas grand-chose. Marie-Jeanne Riccoboni était une actrice à la Comédie-Italienne, mais on ne lui prêtait que peu de talent, comme en témoigne Diderot : "Personne ne parle mieux d'art, personne ne joue plus mal". Mariée à un acteur et auteur pour le théâtre, Antoine-François Riccoboni, elle s'en sépare cependant en 1755. Non seulement Folio remet au goût du jour des femmes de lettres oubliées, mais, en plus, la préface (ici de Martine Reid) et des éléments biographiques ne vous laisseront pas sans savoir qui sont ces femmes de lettres. Je vous invite donc franchement à vous pencher sur cette collection, si ce n'est déjà fait.

Madame Riccoboni (1713-1792)

L'Histoire de M. le marquis de Cressy est une histoire d'amour, un thème après lequel je ne cours pas d'habitude, mais la façon dont l'a traité Madame Riccoboni et le fait que cela soit ancré au XVIIIème siècle m'a plu à bien des égards. Tout d'abord, le style d'écriture me plaît évidemment énormément : la langue est pure et soignée. J'adore les romans du XVIIIème siècle pour deux raisons : une langue agréable à lire et la présence de lettres qui sont souvent enchâssées dans le récit - ce qui fût le cas ici. De manière générale, j'adore les romans épistolaires et je suis toute contente lorsque je ne trouve ne serait-ce que quelques lettres dans un roman. Ici, les lettres sont nombreuses et cela m'amuse car à l'époque c'était le seul moyen de communiquer à distance. Ensuite, cette - ou ces - histoire(s) d'amour ne sont pas ce à quoi je m'attendais. L'auteure a su me surprendre. Je m'attendais à une banale histoire mais cela aurait été sans compter sur le génie de l'auteure. Je ne peux vous en parler plus sans me trahir mais je suis convaincue que l'auteure n'en est pas à sa seule réussite littéraire. À travers l'infidélité du marquis de Cressy, Madame Riccoboni nous rappelle la bigamie de son père qui eut des conséquences dans sa propre vie. Le marquis est un être que j'ai évidemment détesté pour ce qu'il fait mais ses actes sont racontés avec tant de profondeur. Madame Riccoboni nous immerge dans sa tête pour nous dire tous ses sentiments et ses intentions. Il faut dire qu'il est face à quatre femmes : Adélaïde du Bugei, la comtesse Mme de Raisel, Mme d'Elmont et Mlle Hortense de Berneil. Ces quatre femmes (aux noms un peu étranges et difficiles à prononcer je trouve) ont des caractères bien différents. Les deux premières sont pleines de gentillesse et de bonté mais les deux suivantes sont méchantes et intéressées. L'amour n'a qu'à bien se tenir !!

=> Je suis heureuse de cette lecture ! Quel plaisir de lire une histoire d'amour avec une si belle écriture ! Je vous encourage vivement à découvrir cette oeuvre. Pour ma part, j'ai dans l'idée de tenter de trouver et lire les autres oeuvres de Madame Riccoboni mais elles ne seront  certainement pas aussi faciles d'accès, pour mon plus grand regret !




Genre : Roman
Publié en 1758
Pages : 119
Français

samedi 15 août 2015

Tag Liebster Award

Il y a très longtemps j'ai été tagué par la blogueuse de Le toucher des pages mais mieux vaut tard que jamais. J'y ai donc beaucoup réfléchi et je peux donc vous le présenter aujourd'hui. Ce tag permet de mieux connaître les blogueurs ayant moins de 200 abonnés sur leurs pages Facebook ou Hellocoton. Je dois ainsi répondre à onze questions que Le toucher des pages m'a posée, puis dévoiler onze anecdotes sur ma personne et à mon tour poser onze questions à onze autres blogueuses !

Les onze questions que m'a posée Le toucher des pages :

1) Quel âge as-tu ? Une vingtaine d'années... 

2) Combien de livres, au total, compose ta bibliothèque ? Je n'ai pas compté, et je ne compterai pas : il y en a trop, et je ne sais pas compter !

3) Si tu étais un objet, lequel serais-tu ? Un sac à main (mon meilleur ami !).

4) Quel est le livre le plus vieux que tu ais ? Il y a peu j'ai lu Adolphe de Benjamin Constant dans une édition sans image sur la couverture donc c'est un bien vieux livre, et j'ai également  L'amant de Lady Chatterley dans une édition aussi vieille.

5) As-tu des talents d'écrivains ? Je n'en suis pas sûre...

6) Dévoile-nous ton plus grand rêve ! Assister à un salon littéraire du XVIIIème siècle, que ce soit chez Mme Goeffrin, Mme de Tencin ou Mme du Deffand !

7) Qui est ton personnage livresque préféré ? Je dirai le personnage d'Olivia / Blair Waldorf dans la série Gossip girl (autant la série télévisée que littéraire).

8) Et pourquoi ? Elle est très cultivée, amatrice des films avec Audrey Hepburn (comme moi)  et ceux avec Marilyn Monroe et est maline.

9) Une chose que tu as en horreur ? La faiblesse.

10) L'endroit que tu voudrais le plus visiter ? Les pièces cachées du Petit Trianon. J'y suis allée récemment mais je ne savais pas que l'on pouvait visiter d'autres pièces en réservant et il se trouve que ce sont les plus intéressantes car il y a par exemple la bibliothèque de Marie-Antoinette. De quoi m'en mettre plein la vue !

11) Quel est le livre qui t'a le plus émue ? La saga Journal d'une princesse de Meg Cabot lorsque j'étais adolescente. J'étais tellement prise par l'histoire !

Onze anecdotes sur moi :

* Je lis en priorité des classiques, et délaisse ainsi beaucoup la littérature contemporaine.

* Je consigne tous mes avis sur les classiques que je lis dans des cahiers (un seul ne suffirait pas), c'est la raison pour laquelle ils ne sont pas tous chroniqués sur mon blog. Je réalise donc de véritables fiches de lecture car j'adore faire des recherches sur la littérature !

* Je suis une accro des sacs à main. C'est une véritable passion !

* Je n'ai pas encore de réelles bibliothèques mais "un jour viendra"...

* Je n'écoute pas énormément d'artistes mais surtout des (vieilles) chansons.

* Chaque été je visite un ou deux châteaux, ce qui est pour bientôt.

* J'ai très envie de découvrir la littérature russe classique, notamment avec Tolstoï et Dostoïevski.

* Je peux lire lorsqu'il y a du bruit, mais il y a certaines limites.

* En plus de la lecture, de la couture, du théâtre, j'aime beaucoup faire des loisirs créatifs. Il me faut juste du temps... et de l'espace !

* J'ai déjà fabriqué quelques marque-page.

* J'adore le cinéma classique, notamment les comédies romantiques et je me mets de plus en plus aux films policiers.

Les personnages Frank Flannagan (Gary Cooper) et Ariane (Audrey Hepburn) dans Love in the Afternoon (1957) de Billy Wilder

Les onze questions que je pose :

1) Quel est ton titre de livre préféré ?
2) Quel est le pays dont tu lis le plus de livres ?
3) Apprécies-tu le théâtre ?
4) Quel est ton film préféré ?
5) Quelle est ton époque préférée ?
6) Tu préfères les couvertures originales ou cela n'a pas d'importance pour toi ?
7) Quelle est ton attitude face aux "pavés" (gros livres) ?
8) Aurais-tu aimer assister aux salons littéraires des XVIIème, XVIIIème et du début du XIXème siècles ?
9) As-tu une grande bibliothèque ?
10) As-tu une pièce spécialement dédiée à ta bibliothèque ?
11) Préfères-tu acheter ou emprunter tes livres ?

Si vous l'acceptez les filles, je tague Vague de livres, Une fille et des livres et La bibliothèque de Bénédicte.

jeudi 6 août 2015

"Les Oiseaux" : une nouvelle puis un film, par Daphne du Maurier et Alfred Hitchcock

Titre original : The Birds


La nouvelle


Publiée en 1952
Pages : 82
Britannique

Au coeur de la nuit, le vent d'est cingle la falaise. Entre deux rafales, des nuées d'oiseaux cognent aux vitres. Mais ce n'est pas la peur qui les précipite avec une telle force vers le monde des hommes... On retrouvera ici - et pas moins terrifiant - le récit qui inspira son chef-d'oeuvre au maître de l'angoisse, Alfred Hitchcock. Dans les autres nouvelles de ce recueil, l'horreur se fait plus insidieuse, le fantastique à peine étranger au réel. Il suffit d'un pommier à forme étrangement humaine, ou d'une ouvreuse de cinéma qu'un jeune mécanicien a envie de suivre après la séance...


Le film


Genre : Thriller, Épouvante-horreur
Réalisation : Alfred Hitchcock
Sorti en 1963
Avec Tippi Hedren (Melanie Daniels), Rod Taylor (Mitch Brenner), Jessica Tandy (Lydia Brenner)
Société de production : Universal Pictures
Durée : 120 minutes

Melanie Daniels, une jeune mondaine, s'est éprise de l'avocat Mitch Brenner, qu'elle a rencontré chez un marchand d'oiseaux à San Francisco. Brenner, faisant semblant de la prendre pour une employée, lui demande des inséparables pour l'anniversaire de sa jeune soeur, Cathy. Le lendemain matin, Melanie se rend à l'appartement de Mitch avec les oiseaux et apprend qu'il est parti passer le week-end dans sa résidence de Bodega Bay. Elle décide de l'y suivre. Sur le canot à moteur qui l'emmène vers Bogeda Bay, elle est attaquée et blessée par une mouette. Réconfortée par une amie de Mitch, Melanie est invitée à la fête organisée pour Cathy... (Telerama)



Mon avis : <3

Nous entendons tous le bruit des oiseaux, mais nous finissons par ne plus l'entendre tellement il nous est familier (cela est d'autant plus vrai pour les personnes qui vivent à la campagne !). On en voit partout et on finit presque par ne plus y faire attention, mais cette histoire nous rappelle qu'ils sont toujours là ! J'en ai pris conscience par cette lecture et le visionnage du film. Lorsque j'ai lu l'histoire, j'étais à l'extérieur, donc je me suis mise à "ré-écouter" le chant des oiseaux, qui est impressionnant quand on s'y intéresse car les croassements sont divers et variés, et j'ai aussi vu le film la porte ouverte, ce qui a accentué le suspens...

La nouvelle débute en hiver, au mois de décembre. L'atmosphère est d'emblée glaciale. L'invasion des oiseaux rend l'ambiance macabre. On a seulement des suppositions de l'arrivée des oiseaux : la faim ou le froid. On vit donc sous la terreur et l'incertitude en même temps que les personnages. Le personnage central de l'histoire est Nath Hocken, père de famille et époux, fermier à mi-temps. On le suit dans sa tentative de protéger sa famille des oiseaux envahisseurs. Il a une femme et deux enfants, et la nouvelle suit leur avancée parmi la foule de nouveaux venus. La fin de la nouvelle m'a laissée perplexe car il n'y a pas véritablement de chute, et cela me dérange terriblement pour une nouvelle. C'est donc à nous, lecteurs et lectrices, de nous faire notre propre interprétation de l'histoire. Si l'on est face à un mystère, l'invasion par de nombreux oiseaux, l'on n'en aura pas pour autant l'explication finale et il faut donc se la faire soi-même. La nouvelle est des plus courtes et je ne peux donc pas encore en dire assez sur le style de l'auteur, que j'ai découvert plus avant récemment avec la lecture de son roman Rebecca

Il me tardait depuis longtemps de voir ce grand chef-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock. Lorsque j'ai su que c'était une adaptation littéraire, qui plus est d'une nouvelle, j'ai d'emblée voulu la lire avant d'aborder le film. J'ai bien fait car le film est totalement différent de la nouvelle. Au lieu de suivre l'histoire auprès d'un fermier, nous suivons une jeune femme intriguée par un homme qu'elle suit jusqu'à Bodega Bay. Le film, signé Alfred Hitchcock et scénarisé par Evan Hunter, est évidemment magnifique. Je ne saurai blâmer les trucages qui sont sensibles car le film a fait l'objet de trois ans de préparation et a innové dans les techniques d'effets spéciaux et de sons. Je ne peux donc que saluer l'initiative et les efforts accomplis par l'équipe du film. Hitchcock fait d'ailleurs une apparition dans le film, saurez-vous la repérer ? (Réponse : Au début, lorsque Melanie entre dans l'animalerie, le réalisateur en sort avec deux chiens qu'il tient en laisse). Je trouve cela amusant, ayant déjà remarqué son intrusion dans le film Le crime était presque parfait (il apparait sur une photographie de copains).
L'atmosphère y est aussi impressionnante que la nouvelle, mais différemment puisque la saison et les personnages ne sont pas les mêmes. 
Enfin, ce film m'a plu pour l'époque qu'il représente, c'est d'ailleurs pour cela que je m'intéresse autant au cinéma classique. Il faut bien le dire, j'ai adoré le style vestimentaire des actrices, notamment Melanie, et surtout les sacs (je suis une accro de sacs à main), dont la forme est celle que j'apprécie le plus.

=> Une nouvelle qu'il faut absolument lire et un film qu'il faut absolument voir. Qui pourrait passer à côté de ce classique ?


Image du film