mardi 29 juillet 2014

"La Dame de Beauté" de Jeanne Bourin




Résumé : Agnès Sorel fut la première maîtresse royale reconnue officiellement, affichée, comblée de titres et de biens. Elle s'identifia si parfaitement au siècle charnière qui a été le sien qu'elle en reflète le double aspect. Médiévale par la gaieté et la foi, déjà moderne par le goût du confort et les besoins matériels. Fille d'honneur d'Isabelle de Lorraine, duchesse d'Anjou, Agnès a vingt et un ans lorsqu'elle rencontre, à Toulouse, Charles VII qui, lui, a quarante ans. La beauté d'Agnès fit de lui un amant subjugué, le transfigurant : de terne, inquiet, défiant, malchanceux, il devint joyeux, hardi, plein d'allant, habile. Avec ce talent reconnu par tous, ce sont des amours rayonnantes que nous fait vivre ici Jeanne Bourin, l'auteur de La Chambre des dames. Des amours qui sont aussi de l'Histoire. Agnès Sorel fut appelée " damoiselle de Beauté " tant parce qu'elle était tenue pour la plus belle du monde que parce que le roi lui avait donné à vie la maison de Beauté-lès-Paris.

Mon avis : <3

Ce livre était dans ma PAL de l'été mais c'est en voyant qu'Agnès Sorel est le prochain sujet de l'émission Secrets d'Histoire, que j'ai décidé d'entamer au plus vite ma lecture.

J'ai quelque peu était déçue car je m'attendais à plus de détails. Grâce à ce livre je connais l'essentiel de la vie d'Agnès Sorel : elle devient la maîtresse du roi alors qu'elle est âgée de vingt et an tandis que lui a atteint la quarantaine, elle eût de lui quatre filles, son dernier accouchement lui fût fatal, elle est loin d'avoir été acceptée par tout le monde. Cependant, j'aurai aimé en savoir plus sur son enfance, dont on a presque aucun renseignement, et surtout j'aurai aimé assister davantage aux entrevues d'Agnès avec le roi, c'est quand même pour cela qu'elle est connue. On n'assiste pas assez à leurs rencontres, ce qu'ils se disent etc. Peut-être que cette biographie est trop courte...

Le ton m'a beaucoup plu car j'avais l'impression de lire les Mémoires d'Agnès, qu'elle racontait elle-même sa propre histoire. C'est étonnant de lire avant la lecture la dédicace de Jeanne Bourin "Pour une autre Agnès..." et de voir que sa fille s'appelle aussi ainsi. J'aime beaucoup le travail effectué par Jeanne Bourin, qui s'est surtout intéressée à la période du Moyen Âge, et je continuerai ma découverte de ses oeuvres.

=> Ce livre n'a pas entièrement répondu à mes attentes mais je vous le conseille cependant pour avoir un aperçu de la vie de la première maîtresse royale, Agnès Sorel.


Genre : Biographie
Publié en 1970
Pages : 244
Français

dimanche 20 juillet 2014

Château royal de Blois



Le château de Blois est particulier dans la mesure où dans une même cour se côtoient quatre ailes de quatre époques et de quatre styles différents :
  1. Le château du Moyen Âge (XIIIème siècle)
  2. L'aile Louis XII (1498-1501)
  3. L'aile François Ier (1515-1520)
  4. L'aile Gaston d'Orléans (1635-1638)



Chambre de la reine où serait morte Catherine de Médicis le 5 janvier 1589
Le monogramme omniprésent de Henri II et de Catherine de Médicis est composé d'un H et de deux C entrelacés. Le D pouvait aussi symboliser le D de Diane de Poitiers, la maîtresse d'Henri II, mais Blois étant une résidence officielle, le roi ne pouvait pas y afficher ainsi sa maîtresse.


Style bourgeois


Les portes sont basses mais ce n'est aucunement pour une question de grandeur, François Ier (1m98) et ses descendants étant très grands, mais pour économiser la chaleur.

La salamandre, comme ci-gît, est l'emblème de François Ier. Elle vit d'ordinaire en milieu humide ou aquatique. Elle fût choisi en raison de sa bonne résistance à l'eau et au feu.





Portrait d'Antonietta Gonsalvus peint en 1585 par Lavinia Fontana
Elle était atteinte d'hypertrichose (développement anormal de poils en partie ou sur tout le corps). Elle en hérita, comme d'autres de ses frères et soeurs, par son père. Ce dernier épousa une très belle femme, d'où viendrait l'histoire de la Belle et la Bête...

Le château comprend la chambre où a été assassiné le duc de Guise mais on ne sait pas où exactement.


=> Ce château ne fait pas partie de mes préférés en raison des quatre types de styles trop différents qui en font un château unique en son genre, mais je suis tout de même contente de l'avoir visité. La visite se fait plutôt rapidement, une visite guidée prenant une heure, et certaines salles étant aujourd'hui destinées à des expositions (les jardins...), un restaurant, etc. Il n'y a pas de jardins et l'accueil/entrée du château ne m'a pas semblée surprenante (il suffit d'entrer dans le cour pour se faire un autre avis mais, d'emblée, on ne dirait pas un grand château). Cependant, je vous enjoint à le visiter pour vous immerger toujours un peu plus dans l'Histoire. D'autre part, la ville de Blois est très sympa à découvrir !

Les photos et textes sont de moi, ne pas copier

dimanche 13 juillet 2014

"Les heureux et les damnés" de Francis Scott Fitzgerald



- Moyen Âge ? Pourquoi pas ton propre pays ? Quelque chose que tu connaisses ?
- Mais, voyez-vous, j'ai si longtemps vécu à l'étranger...
- Je ne sais pas pourquoi tu veux écrire sur le Moyen Âge. L'Âge des Ténèbres, comme nous l'appelions. Personne ne sait ce qui s'est passé et personne ne s'en soucie, sauf pour se dire que c'est passé, à présent.
(Anthony et son grand-père, Adam Patch)


Un classique, suggéra Anthony, est un livre à succès qui a survécu à la réaction de la période ou de la génération suivante. Alors, il est en sécurité, comme un style d'architecture ou d'ameublement. Il a acquis une dignité pittoresque qui tient lieu de mode...


Résumé : Deux êtres beaux, jeunes et doués, Anthony et Gloria, forment un couple qui ressemble étrangement à celui de Fitzgerald et de Zelda. Comme l'auteur au début de son existence, ils sont obsédés par l'argent et aspirent à recueillir la fortune considérable de leur grand-père, un milliardaire, ancien 'requin' de Wall Street, devenu moralisateur sur ses vieux jours, et qui essaie de les déshériter. Dans l'atmosphère insouciante du New York d'avant 1914, dans la frénésie de l'ivresse, la mélancolie des fêtes luxueuses d'un monde éphémère et fragile, l'amour et le mariage de ces deux jeunes 'dieux' se dégradent lentement jusqu'à la catastrophe finale.


Mon avis : <3

C'est par et grâce à la série télévisée Gossip girl que j'ai eu connaissance de ce livre. En effet dans la série, Serena, une des actrices principales, est embauchée pour travailler sur une adaptation de cette oeuvre. Cela m'avait donné très envie de la lire et je n'ai pas hésité à acheter le livre.


     
Nate, Chuck et Serena sur le tournage de l'adaptation de "Les Heureux et les damnés" dans la série

Je classerai cette lecture dans ma "liste" des lectures particulières. En effet, le ton m'a beaucoup surprise et le langage reste parfois assez soutenu. Mais ce n'est pas une déception pour autant. J'ai beaucoup apprécié les différents univers que le livre montre : la vie mondaine américaine du début des années 1900, le monde de ceux qui écrivent... ou tentent d'écrire, la première guerre mondiale vécue en Amérique... Le livre exploite différents sujets : la richesse, les questions d'héritage, les soirées américaines, la guerre... Cette œuvre pose aussi énormément de problématiques qui sont débattues entre les personnages, notamment à propos de littérature, de bilphisme (= croire en la réincarnation des âmes après la mort) ou encore du fait de restaurer les œuvres (très intéressante question car Gloria demande s'il est juste de repasser sur un autographe).

L'écriture est surprenante mais je n'y ai pas tellement adhéré, car c'est un langage assez recherché, soutenu, et je crois bien que j'aurai été incapable de lire ce livre en anglais. Ce que j'ai adoré aussi : les dialogues sous forme de pièce de théâtre ("Anthony :"), ce qui se lit très facilement et je trouve cette forme originale.

L'histoire n'est pas des plus prenantes même si j'avais hâte de savoir où cela aller mener les personnages. J'aurai presque envie d'en voir une version cinématographique et à la fois il me paraît difficile que les sentiments des personnages soient montrés car le livre travaille beaucoup sur la psychologie des personnages. La fin est assez ambiguë car elle demande à réfléchir à propos de l'identité d'un personnage et m'a laissée perplexe.
Du point de vue des personnages, je suis très satisfaite car on peut suivre leur itinéraire jusqu'à la fin. Anthony et Gloria forme une sorte de coule mythique (même s'ils ne font pas partie des plus connus).

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce livre c'est de découvrir autrement l'univers de la série Gossip girl et évidemment, à une autre époque. Je n'ai pas lu beaucoup de livres classiques américains jusque là donc ça me met dans le bain je dirai. Ça m'a permis de comprendre les personnages de la série et ça me donne tout un panorama de la vie mondaine en Amérique du Nord. Dans les deux cas, dans le livre comme dans la série, je comprend de mieux en mieux les comportements.

=> Un livre que je conseille vivement pour ceux que la vie mondaine et/ou l'Amérique intéresse. De plus, l'histoire s'inspire un peu de la vie de l'auteur, ce que je juge intéressant.


Genre : Roman
Publié en 1922
Pages : 507
Américain


À lire du même auteur :

  • L'Envers du Paradis
  • Gatsby le Magnifique
  • Tendre est la nuit
+  Découvrir les oeuvres de Tackeray

dimanche 6 juillet 2014

Au siècle de Maupassant, Contes et Nouvelles du XIXème siècle - Saison 1 - Volume 1




La Cagnotte

Film réalisé par Philippe Monnier
Scénario, Adaptation et Dialogues de Jean-Charles Tacchella d'après Eugène Labiche et Alfred Delacour
Avec Marie-Anne Chazel, Eddy Mitchell, Philippe Chevalier, Alain Doutey

Champbourcy (Eddy Mitchell), Colladan (Alain Doutey), Léonida (Marie-Anne Chazel) et deux gardes

Mon avis : J'ai lu la pièce puis, tout de suite après, j'ai revu cette adaptation et je dois bien avouer que j'ai été déçu. L'adaptation prend beaucoup de libertés que j'ai rapidement repéré à cause de ma lecture d'une heure avant à peine. C'est décevant car ce genre d'adaptation peut servir à "voir" une oeuvre si l'on a pas le temps de la relire pour un examen par exemple. De plus, Léonida est censée être costaud alors que Marie-Anne Chazel ne l'est pas, ce qui m'agace (même si elle joue très bien).
En tout cas, cette adaptation permet de visualiser le contexte, les décors XIXème siècle sont magnifiques, j'ai envie d'y être !
L'écriture de Labiche me plaît bien et j'ai bien l'attention d'acheter ses pièces pour être sûre de pouvoir les lire quand je veux, au lieu de les emprunter à la bibliothèque.


Le bonheur dans le crime

Film réalisé par Denis Malleval
Scénario, Adaptation et Dialogues de Bruno Tardon, d'après Jules Barbey d'Aurevilly
Avec Didier Bourdon (le docteur Crosnier), Grégori Derangere (comte Charles de Savigny) et Marie Kremer (Claire Stassin)


Mon avis : J'ai lu Les Diaboliques, un recueil de nouvelles de Jules Barbey d'Aurevilly, et Le bonheur dans le crime est la nouvelle que j'ai préféré. L'histoire est vraiment ingénieuse. Tout prend sens au fur et à mesure et on comprend mieux le titre. Quand je lisais la nouvelle, j'avais en tête cette adaptation-ci que j'avais vu quelques années plus tôt.
L'adaptation m'a plu rien que par l'univers qu'elle dégage, je passe toujours un bon moment à voir ces adaptations de France 2 télévisions ! Cependant l'histoire est vue sous un autre angle : il y a moins de suspens que dans la nouvelle et on sait rapidement qui est Rose, la nouvelle domestique venue travailler au château des Savigny. Marie Kremer l'incarne bien et j'ai aussi bien aimé le jeu de Didier Bourdon, que je ne me souvenais pas avoir vu jouer dans ce film. Dès le début, le sport est donné : on parlera escrime. Je suis impressionnée par les gestes qu'on dû avoir à apprendre les acteurs, ce qui ne doit pas être inintéressant...