dimanche 20 décembre 2015

Mes musiques de Noël préférées

Bonjour ! J'espère que vous allez tous bien en ce dimanche. Pour moi, c'est chocolat chaud parsemé de cannelle devant des films & téléfilms de Noël, avec un bon plaid.
 Je reviens vers vous quelques instants parce que j'avais envie de partager les musiques de Noël que je préfère.
N'hésitez pas à dire si vous connaissez, si vous aimez et quels sont vos musiques de Noël fétiches (s'il y en a, bien sûr) !


LE chant indispensable : "Noël ensemble"



Noël c'est bien cela : être réuni en famille pour partager un beau moment. Le CD avait été offert à ma soeur aînée et je lui ai pris pour pouvoir l'écouter chaque année. Pour moi, cette chanson démarre la saison de Noël, le 1er décembre, et me suis jusqu'au Grand Jour. Ce collectif d'artistes avait été fondé en 2000 pour lutter contre le sida.

La chanson de Noël la plus émouvante : "Noël interdit" interprétée par Johnny Hallyday ou Lââm


La chanson est non seulement belle mais elle correspond aussi à l'histoire personnelle de Johnny ou de Lââm, ce qui ajoute à l'émotion aussi.



Le plus beau clip de Noël au monde : "Let It Snow", chanson interprétée par The Baseballs 


Je vous ai déjà parlé de ce clip sur les réseaux sociaux mais la reconstitution (je suppose que c'en est une) est FABULEUSE !! J'adore regarder le clip, cela m'immerge dans un Noël d'une toute autre époque. The Baseballs est un groupe allemand de Rockabilly qui chante des reprises dans ce style. Je déteste ordinairement les reprises mais ce groupe est trop "stylé" ! 



La chanson de Noël liée à l'enfance : "24 décembre au soir" du film Le Pôle Express


Le film est assez étrange (je vous en parlerai dans un prochain article) mais il reste l'un de mes films de Noël préférés ! Vous connaissez ? Vous aimez ?


La chanson de Noël la plus dynamique : "Falala song"


Ce n'est pas vraiment le clip qu'il faut regarder mais plutôt écouter cette musique si vivante et énergique. J'adoooore ! Elle figure souvent dans les téléfilms de Noël américains et je me souviens avoir été si heureuse le jour où j'ai enfin pu mettre la main sur le titre !


Pour se bouger un peu après le repas : "I Saw Three Ships", chantée par Sufjan Stevens



J'aime tellement tellement tellement cette chanson, découverte l'an dernier !



La chanson la plus rétro : "Let it snow" interprétée par Michael Bublé et The Puppini Sisters


L'album Christmas de Michael Bublé contient beaucoup de chansons mais cette chanson-ci est une des meilleures à mon avis ! Le style rétro qui y est ajouté y est pour beaucoup...



Je vous retrouve bientôt pour parler de films... de Noël !



P.S : Retrouvez également mes autres articles sur Noël :




Le Salon vous souhaite un Joyeux Noël !

dimanche 15 novembre 2015

"Demoiselles des Lumières" de Jean Diwo


- Vous savez bien, M. Diderot, que si je parais un peu sévère, c'est parce que je refuse que mon salon ressemble à celui de mon amie Mme de Tencin, qui reçoit n'importe qui et tolère tous les excès. Le bon usage, l'élégance du discours comme de la mise sont pour moi les garants d'une absolue liberté de parole. Provoquons, mais avec esprit, disputons, mais sans gravité, médisons, mais avec finesse, enfin, pardonnons la licence pourvu qu'elle s'exprime avec délicatesse !
(page 35)

"Mais qui vous a dit qu'on peint avec de la couleur ?
- Avec quoi donc alors ? demanda le bavard, interloqué. On se sert des couleurs, mais on peint avec le sentiment !
(Chardin, page 46)

Résumé : À la fin des années 1730, deux jeunes filles font leur apparition dans la haute société de l'Ancien Régime. Mlle Poisson et Mlle d'Estreville sont intelligentes, belles, charmantes, et brûlent du désir de s'élever dans la société. Il faut n'avoir pas froid aux yeux quand on est, à cette époque, une femme ambitieuse ! Mlle Poisson, qui ne déteste rien tant que son nom, souhaite plus que tout être admise dans l'aristocratie. 
  Et pourquoi pas à la cour ? Son destin extraordinaire fera d'elle Mme de Pompadour, favorite de Louis XV, première dame de France. Quant à la jolie Agnès d'Estreville, passionnée de mathématiques et d'astronomie, elle voudrait devenir, en dépit des préjugés, une scientifique reconnue. 
  Deux vies et deux femmes d'exception au cœur du siècle des Lumières !

Mon avis : <3 <3 <3

J'ai connu ce titre grâce à une photo instagram postée par Yolaine_f. Je lui en suis très reconnaissante car ce livre a été un vrai coup de coeur ! Comme quoi, les réseaux sociaux ont leurs avantages !

Ma lecture fut si agréable que je classe cet ouvrage parmi mes coups de coeur. Ce livre tombait à pic car il me prépare pour mes cours de lettres de ce semestre sur le XVIIIème siècle. Il y est donc question de peinture, de philosophie mais aussi de littérature et donc de salons littéraires. Entre celui de Mme du Deffand, celui de Mme de Tencin (dont il est moins question) et le salon jaune du mercredi de Mme Geoffrin, ce livre propose un bel aperçu de ce phénomène. Les personnages les plus importants de la période y sont évidemment : Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Diderot, Mme de Lespinasse...

Le salon de Madame Geoffrin

Le résumé présente la marquise de Pompadour et Agnès d'Estreville comme les protagonistes principales mais en vérité il est aussi question en détails de d'autres personnes : Fragonard, Madame Geoffrin, Voltaire, Rousseau... Jean Diwo résume la vie de la marquise donc tous les événements n'y sont pas (sa rencontre avec le roi lors d'un bal par exemple) mais cela ne m'a pas trop dérangée car je connais assez bien sa biographie et j'ai lu il y a peu un ouvrage sur elle. Le récit correspond à ce que je pensais d'elle : elle était beaucoup appréciée malgré le fait qu'elle ait été maîtresse royale.


Madame de Pompadour était une femme bonne évoluant dans un milieu cruel. Je crois que seuls ceux qui ne la connaissaient pas ne l'ont pas pleurée.


La Marquise de Pompadour, 
portrait au pastel de Maurice Quentin de La Tour.
Ce tableau la montre comme la protectrice des arts qu'elle était.


Par contre je ne connaissais pas du tout Agnès d'Estreville, mais j'ai du mal à trouver des informations sur elle. Cette femme passionnée par les sciences est vraiment intéressante. Elle ne souhaite pas se mêler à la foule des courtisans et elle vit parmi les calculs, au XVIIIème siècle !! C'est dommage que l'on ne parle pas plus d'elle.

J'ai cependant quelques reproches à faire. Mon livre possédait de nombreuses coquilles et je n'aurai pas façonné le texte de cette façon, comme les chapitres qui contiennent bien d'autres choses que ce que le titre annonce. Un fait m'a aussi complètement surprise : l'auteur prétend que Marie-Antoinette est l'aînée de Marie-Thérèse d'Autriche et de l'empereur François II alors qu'elle est la quinzième et avant-dernier enfant du couple !!! À partir de là j'ai commencé à me poser des questions sur la véracité des propos que j'avais lu jusqu'ici. D'autant plus que l'auteur consacre son dernier chapitre à Marie-Antoinette... Je dois pourtant avouer que l'auteur fait tout pour être didactique. En effet, il a ajouté des notes pour mieux expliquer les faits et c'est très important car le contexte du XVIIIème siècle était évidemment différent de celui d'aujourd'hui. Je ne m'arrêterais pas à ce titre avec cet auteur ! Pour preuve que ce livre est vraiment bien, c'est que je m'imagine déjà le relire, ce qui n'est pas courant !

Si vous cherchez un livre pour en savoir plus sur le XVIIIème siècle au niveau artistique ou sur les Lumières, sur les grands personnages qui l'entourent ou sur les salons littéraires de l'époque, ce livre est ce qu'il vous faut ! 


Genre : Roman historique
Publié en 2005
Pages : 349
Français

samedi 7 novembre 2015

'50 aux éditions de La Martinière



Résumé : Cent images des années 50 pour mettre en scène cette période de l'après-guerre : arts ménagers, american way of life, design, loisirs, affiches de cinéma, réclames, pins-up à la taille fine et aux seins en obus : tout est là pour rappeler l'insouciance, la joie de vivre et le plaisir de consommer.



Mon avis : <3 <3

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un jolie découverte que j'ai faite dans ma bibliothèque communale. Ce livre était mis en avant et je suis donc tombée dessus... avec beaucoup de chance ! Je ne connaissais pas du tout le principe, jusqu'à ce que je tourne les pages. Ce livre recense des publicités datant des années 1950 et concernant le design d'intérieur, la mode (passage qui plaira certainement aux amatrices de vintage, et qui me donne envie de coudre de belles tenues !), les objets du quotidien, les loisirs, l'école, les jeux et les jouets et enfin, les moyens de transports de cette décennie. Un ouvrage très complet donc, qui passe en revue les années de la "société de consommation".



Machine à écrire, tente, films, livres, musiques... nous évoquent une autre période, que l'on n'a pas connu mais qu'on a déjà certainement rencontrés dans des films voire dans des livres - dans l'immédiat, je ne me souviens que du livre Les Choses de Georges Perec, qui se passe dans ces années-là. J'aime bien le vintage et les objets qui ont une histoire (non, je n'aime pas uniquement le XVIIIème siècle), ce livre était donc fait pour moi ! Les publicités sont colorées, ce que j'adore. Malgré tout, il ne faut pas omettre le sexisme des publicités : les femmes pour les publicités concernant les produits électroménagers, les hommes pour les rasoirs, et de belles familles pour vendre des voitures. Ceci n'est que le reflet de la société de l'époque. D'ailleurs, sur un blog j'ai vu l'ouvrage d'Annie Pastor, Les pubs que vous ne verrez plus jamais, et j'aimerai savoir si vous connaissiez et me le conseilleriez.

J'adore, entre autres anciens objets, les jouets. À Paris, je suis déjà allée deux fois au musée de la poupée (!!) et je sais qu'un jour, sous couvert de le faire pour mes enfants, je commencerai une magnifique et grande collection de poupées. Elles sont tellement magnifiques !


Les publicités comportent des légendes, peut-être écrites de manière trop petite, mais c'est très bien d'en avoir mises !

=> Un livre parfait si vous souhaitez préparer la lecture d'une histoire se passant dans les années 1950. Sinon, votre curiosité seule suffira !




Genre : Album illustré
Publié en 2008
Pages : 96 
Français


Pour les amoureux du cinéma :




À l'école :




Les livres d'époque :


dimanche 1 novembre 2015

"Blonde" de Meg Cabot


En d'autres termes, Christopher et moi avions raison : les Morts-Vivants existent.
Bon. Où est le problème, demanderez-vous ?
C'est que je suis l'une d'entre eux.

Résumé : Comment aurais-je pu imaginer que l'inauguration de ce grand magasin changerait ma vie à jamais ? Tout le monde, sauf moi, voulait assister à cet événement : Nikki Howard, célèbre top model, devait y apparaître. Je me souviens qu'un écran géant m'est tombé dessus... puis plus rien. Jusqu'à aujourd'hui où je me réveille dans un lit d'hôpital. J'ai une impression étrange... Tout le monde me regarde bizarrement et me parle comme si j'étais quelqu'un d'autre ! Et si c'était ça ? Si j'étais devenue une autre ?

Mon avis : <3

Cela fait un bon moment que j'aurai voulu avoir lu ce livre, depuis sa sortie en 2009, mais il était pris à chaque fois que je voulais l'emprunter à la médiathèque. Récemment je suis repassée au rayon Meg Cabot et, pour une fois, beaucoup de ses livres étaient disponibles. Entre la lecture de classiques et de romans historiques, il me faut aussi des livres "détente".

Pourquoi spécifiquement lire Blonde ? Parce que l'histoire relate la vie d'une jeune fille devenant, dans une autre vie, mannequin. Avec ce livre, je voulais tenter d'atténuer mes préjugés sur ce métier, qui est bien le dernier que je ferai. Mais mon souhait n'a pas été exaucé. L'aperçu du mannequinat reste justement un aperçu et on n'entre pas encore précisément dans ce milieu. Emmerson dit que ce métier est difficile mais sans s'expliquer vraiment... Du coup, je me pose encore des questions, alors qu'avec ce livre je voulais des réponses. Il faut dire que l'histoire avance très peu et qu'il est compréhensible qu'il y ait trois tomes. Tout est peut-être fait pour qu'il y ait une suite en même temps... L'histoire est donc lente, il y a très peu d'ellipses et on vit au jour le jour je dirai. C'est à la fois un peu énervant et d'un côté, aimant par dessus tout les dialogues, j'ai été assez servi.

Concernant l'histoire du changement de corps mais pas de l'âme, c'est assez complexe. Je peinais vraiment à comprendre car Emmerson garde ses parents mais prend la vie d'une autre fille. Ce récit ressemble énormément à la série télévisée qu'il m'arrive de regarder, Drop Dead Diva où une femme frivole se retrouve dans le corps d'une avocate costaud et intelligente. L'autre point de ressemblance est la meilleure amie qui est au courant du subterfuge. Je ne dirai pas qu'il y a eu copie mais pourquoi la meilleure amie serait-elle forcément au courant ? Dans les deux cas, elle est plutôt frivole.

Puis l'histoire finit par prendre place et Emmerson affronte sa nouvelle vie. Dans l'ensemble, l'histoire a été amusante mais ce que j'aime avant tout chez Meg Cabot, ce sont ses personnages. Ici j'ai retrouvé un type de personnages déjà rencontré dans une autre oeuvre de l'auteur, Samantha, celui du garçon manqué qui refuse de s'habiller comme une fille, qui déteste les cheer leaders et qui n'a jamais approché de garçon ou n'a eu de relation amoureuse avec. C'est sensiblement le même schéma que  l'on retrouve dans ce livre mais, ici, la situation est plus complexe car Emmerson étant mannequin, elle ne peut se vêtir mal tous les jours. De plus, cette héroïne était accro aux jeux vidéos dans son ancienne vie et elle garde cette passion dans sa nouvelle existence. Je n'y connais rien en jeu vidéo mais cela en faisait un protagoniste d'original.

La question de la mort est aussi abordée et c'est dur car son meilleur ami se retrouve sans personne. J'espère que Nikki arrivera à devenir proche de lui, ce qui n'est pas forcément gagné !

=> Je sais qu'il sera difficile de convaincre les personnes qui passent habituellement sur mon blog alors je vous laisse décider. En tout cas, pour moi ce n'était pas une envie de lire du Meg Cabot, mais un besoin. Je me sens tout de suite mieux après (je n'étais pas mal non plus). À chacun sa thérapie !


Genre : Roman
Publié en 2009
Pages : 329
Américain


Suite :
  • Toujours blonde (2009)
  • Éternellement blonde (2012)


samedi 24 octobre 2015

Ce que vous ne savez peut-être pas sur Marie-Antoinette...

Marie-Antoinette en 1775, buste en biscuit de Sèvres d'après un modèle de Louis-Simon Boizot, 
Salon de 1775, buste brisé pendant la Révolution et restauré en 1858, Petit Trianon


  • Avant de devenir Marie-Antoinette en France, on l'appelait Madame Antoine à la cour de Vienne
> Le prénom Marie était attribué à toutes les femmes de la famille impériale, et le deuxième prénom était celui d'un sain patron - ce fut Saint-Antoine pour Marie-Antoinette. Son prénom de naissance était donc Maria Antonia Josepha Johanna.


  • Marie-Antoinette était... myope et portait donc des lunettes, mais jamais sur les tableaux !


  • Le projet de mariage avec Louis XVI est prévu alors que Marie-Antoinette n'a que onze ans. Ils se marieront trois ans plus tard.


  • Avant le mariage du 16 mai 1770 avec le Dauphin Louis à Versailles, il y eut un mariage par procuration, avec son frère l'archiduc Ferdinand dans le rôle du Dauphin de France !!
> Il était d'usage dans les cours d'Europe de marier chacun des futurs époux dans leur propre pays. Le 19 avril 1770, Marie-Antoinette est donc mariée à Vienne, à l'église des frères augustins, et passe de l'appellation "Madame Antoine" à Madame la Dauphine.


  • La vie à la cour d'Autriche était moins compliquée qu'à la cour de Versailles et Marie-Antoinette s'en plaindra souvent à sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, dans ses lettres.

Le Grand Trianon



  • Marie-Antoinette et Louis XVI ont eu quatre enfants :
  1. Marie-Thérèse Charlotte, qui naquit le 19 décembre 1778, et qui fut la seule à survivre. Elle mourut à Vienne, à l'âge de 73 ans.
  2. Le Dauphin de France Louis-Joseph est né le 22 octobre 1781, à la plus grande joie de la cour car il y avait désormais un héritier pour la couronne. Mais étant bossu et malade, il mourut à l'âge de sept ans et demi en juin 1789.
  3. Le 27 mars 1785 naquit un second fils, Louis-Charles. Il mourut à la prison du Temple en juin 1795.
  4. La petite dernière, Sophie Hélène Béatrice, naquit le 9 juillet 1786 mais, malheureusement, elle mourut avant son premier anniversaire.

  • Hans Axel, comte de Fersen, maréchal de Suède, fut un ami et le supposé amant de la reine.
> Fersen était amoureux de Marie-Antoinette mais la relation charnelle n'a jamais été clairement établie entre eux, même si Stefan Zweig en est certain dans sa célèbre biographie.

  • Lors de la fuite à Varennes, le roi et la reine "jouèrent" le rôle de l'intendant et de la gouvernante, le dauphin Louis fut déguisé en fille, Madame de Tourzel était Madame de Korff avec ses deux filles (les enfants royaux donc) et Madame Elisabeth, la soeur du roi, était la dame de compagnie de la prétendue baronne.

  • Après leur arrestation à Varennes, Marie-Antoinette devient travailleuse et réfléchie, telle que sa mère Marie-Thèrèse avait souhaité qu'elle soit.

  • À la Conciergerie, Rosalie Lamorlière fut sans doute la dernière personne dévouée à la reine.

  • Marie-Antoinette souffrait d'un fibrome (tumeur bénigne du tissu conjonctif fibreux), voire d'une tumeur cancéreuse, ce qui accéléra sans doute son procès.

  • On accusa la reine, entre autres, de trahison, d'intelligence avec l'ennemi, d'orgie, de saphisme, d'organisation de la fuite à Varennes...

  • Le dauphin Louis fut retrouvé en train de se caresser et les révolutionnaires en profitèrent alors pour accuser la reine ainsi que la soeur du roi, madame Élisabeth, d'inceste. Au procès, Marie-Antoinette a été dite "profondément émue" face à cette accusation.

  • Au moment où elle allait être guillotinée, Marie-Antoinette marcha sur les pieds du bourreau et déclara "Je vous demande pardon, Monsieur", ce qui furent ses derniers mots.

  • La reine fut exécutée place de la Révolution, l'actuelle place de la Concorde.

samedi 17 octobre 2015

"Monsieur mon amour" d'Alexandra de Broca


J'attends un signe de mes gardiens : ce sera la mort ; un signe de vous : ce sera la vie.

Quitte à mourir et à me retrouver au ciel, je préfère la présence de ma meilleure amie (Marie-Antoinette) plutôt que celle de mon horrible époux.

Résumé : Princesse vertueuse totalement dévouée à Marie-Antoinette ou conspiratrice et séductrice aux mœurs dépravées ? Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, fut en son temps l’objet des plus folles rumeurs. 
  Au fil d’une bouleversante correspondance imaginaire, Alexandra de Broca, l’auteur de La Princesse effacée, se glisse dans la peau de cette jeune aristocrate turinoise, veuve à dix-neuf ans du descendant d’un bâtard de Louis XIV, qui lui aura fait subir les pires affronts. Comme tant d’autres victimes expiatoires du régime de la Terreur, cette femme fragile, attachée à la famille royale au point de reprendre ses fonctions après la fuite du roi, connaîtra une fin atroce. 
  Du fond de la geôle parisienne où elle attend son jugement, Marie-Thérèse écrit chaque jour à Philippe d’Orléans, député et proche de Robespierre. Comme la vertu s’adresse au vice, elle commence ses lettres par « Monsieur mon Amour »...

Alexandra de Broca en pleine dédicace de mon livre, 
Salon du livre de Paris 2015


Mon avis : <3 <3

Encore une fois, c'est la couverture qui m'a attirée. Pour mon esprit, un tel dessin ne pouvait qu'illustrer une histoire du XVIIIème siècle. Je n'avais pas tort. J'ai découvert ce livre dans les allées du salon de Paris de l'an passé et j'ai donc eu la chance de discuter avec l'auteur sur son livre et sur sa démarche. Cet échange a été très agréable et important pour ma lecture ! Mais si vous ne l'avez pas rencontré, pas de panique car à la fin du livre, l'auteur a inséré une note dans laquelle elle pose une question : "La princesse de Lamballe a-t-elle réellement aimé le duc d'Orléans ?". Dans tous les cas, si ce n'est pas vrai, j'ai passé un agréable moment à lire les lettres de la princesse pour son aimé. Si cela n'est que fiction, l'auteur revient sur les étapes importantes de la vie de Marie-Thérèse. Je suis donc sortie cultivée et distraite de ma lecture.

Monsieur mon amour est un roman épistolaire à une seule voix, celle de Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, plus connue sans doute sous le titre de la princesse de Lamballe. Ainsi, pour nous raconter sa vie, l'auteure a choisi des lettres imaginaires écrites par la princesse à Philippe d'Orléans, qu'elle aime. Ses lettres sont donc à la fois pleine d'amour et d'espoir mais, ne recevant jamais de réponse de Philippe d'Orléans, la princesse lui dévoile aussi ses défauts. En effet, au lieu de soutenir la royauté comme on pourrait s'y attendre, il a choisi de soutenir les révolutionnaires. La princesse lui en veut donc. Elle se sent aussi délaissée par cet homme qui affiche ses maîtresses sans rougir. Il faut dire que Marie-Thérèse est loi d'avoir été gâté par les hommes : elle épouse un homme qui s'avèrera être un libertin et pour se libérer du devoir conjugal, il le fait remplir par un valet, étant ainsi responsable du viol de sa propre femme ! Jamais il n'aura une parole d'amour pour sa femme et disparaît bientôt, comme puni de son atrocité... Dans son malheur, pour se marier, la princesse a dû quitter l'Italie et sa famille, et se retrouve ainsi seule. Heureusement, son beau père, M. de Penthièvre, s'avère lui être d'un secours bienvenu, même s'il cache savoir les méfaits de son fils.
La vie de Marie-Thérèse est donc très triste : son époux est ignoble, elle n'a pas d'enfants et Marie-Antoinette lui tourne parfois le dos. J'ai eu beaucoup d'affection pour elle que je découvrais à chaque fois un peu plus à travers les pages.

Adorant Marie-Antoinette, je me devais de lire un ouvrage sur la princesse de Lamballe, qui fût son amie, mais qui a aussi connu des périodes de défaveur - la duchesse de Polignac recevant aussi l'amitié de la reine. En 1774, Marie-Thérèse devient la surintendante de la maison de Marie-Antoinette. Je savais peu de choses de ce personnage, hormis l'homme qui la soigna, le docteur Seiffert (avec qui on la soupçonna d'avoir eu une liaison). J'ai donc trouvé ingénieux de nous faire connaître sa vie par le biais de lettres et durant son enfermement. En effet, quand on est enfermé, que l'on n'a plus rien à faire si ce n'est espérer, que peut-on faire d'autre que de se repasser le film de sa vie ? L'histoire de la princesse de Lamballe est donc, à mon avis, tout à fait appropriée au format épistolaire, d'autant plus que je raffole des romans épistolaires (classiques). Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur. Concise, claire et essentiellement au présent, tout est en mesure de rendre le récit vivant.

=> Un roman historique sur une femme au destin tragique, la princesse de Lamballe, et dont la forme épistolaire convient parfaitement à son histoire. Une oeuvre très réussie qui m'invite à lire La Princesse effacée du même auteur, dont j'entends aussi beaucoup de bien.


Genre : Roman historique
Publié en novembre 2014
Pages : 240
Français

samedi 3 octobre 2015

"Idées politiques & séries télévisées"

Actes du colloque réalisé dans le cadre des "24 heures du Droit"




Résumé : Les présents propos liminaires forment le pitch et l'épisode pilote de la saison « Idées politiques & séries télévisées » (Saison I ; 15 épisodes dont un pilote) produite par l'Université du Maine en étroite collaboration avec l'École Doctorale Pierre COUVRAT (ed 88), le laboratoire juridique THEMIS-UM (ea 4333) ainsi que l'association COLLECTIF L'UNITÉ DU DROIT. Pour la présenter, nous répondrons successivement aux questions suivantes : s'agit-il vraiment d'études à caractère universitaire ? D'où proviennent les 15 contributions retenues ? Quels sont les thèmes abordés ? Le droit et les idées politiques, en particulier, sont-ils à ce point présents au coeur des séries télévisées ? Et, enfin, y aura-t-il une saison II ? 
« Vous êtes vraiment Docteur » ? C'est peut-être et à juste titre la première question que le lecteur se posera : l'ouvrage que vous avez acquis est-il un magazine de fans prêts à tout pour défendre leurs héros et héroïne(s) ; vivant comme eux et parfois par et pour eux ; passionnés et prêts à tout pour un autographe du Dr House ou de l'une des Desperate housewives et enclins à vous raconter toutes les aventures du Destin de Lisa ? Ils le sont peut-être parfois pour d'aucuns mais surtout tous et toutes sont des universitaires (confirmés ou en devenir) et principalement docteur et / ou doctorant en Droit. C'est donc un regard de juristes et de politistes qui a essentiellement été tourné vers ces séries télévisées, objet de la présente étude collective. 
« Oui, pour la journée » … Pour une journée, en effet, se sont réunis à l'Université du Maine (le 16 décembre 2011) des juristes et des politistes pour célébrer et matérialiser, au coeur des premières « 24 heures du Droit » (www.24hdudroit.org), un colloque d'échanges et de débats relatifs à la confrontation des mondes juridiques mais surtout politiques au coeur du média cathodique. 

Pr. Mathieu TOUZEIL-DIVINA, Co-directeur du Themis-Um (ea 4333) et pour l'occasion, directeur du casting.

Mon avis : <3 <3

   Mathieu Touzeil-Divina (son site : http://www.chezfoucart.com) a été mon professeur de droit durant mon unique et première année de Droit il y a quelques années. Ce professeur est sans doute l'un des meilleurs que j'ai pu avoir, et aussi le plus original ! Par exemple, je me souviens qu'il a rédigé (et donc totalement inventé) la Constitution des Rillettes pour un partiel final (!) et qu'il a osé nous demander le nom d'une boîte de nuit de Steevy Boulay dans un QCM en philosophie du droit... J'ai beaucoup appris avec lui, notamment en cours de droit constitutionnel, et même si mes études en droit ne m'ont pas convaincues, j'en garde un bon souvenir.

   Des "24 heures du droit", je me souviens d'avoir assisté à celui intitulé "Le Parlement aux écrans", en 2012. Cela avait été très intéressant et l'on avait parlé, entre autres, de féminisme et du film Monsieur Smith au Sénat de Frank Capra, sorti en 1939, et que j'ai revu ensuite en cours de cinéma l'année passée. Comme quoi, ces "24 heures du droit" sont bien utiles.

   Ce livre diffère beaucoup de ce que je peux lire d'habitude, non seulement parce qu'il s'agit de politique et de séries télévisées, mais aussi parce que ce sont des colloques mis par écrit. Pourtant, cette lecture m'a convaincue de varier davantage mes lectures. Une difficulté s'est tout d'abord imposée durant ma lecture : le fait que je ne connaissais pas certaines séries telles que Sons of anarchy ou Oz. J'ai donc été sur internet lire les synopsis et regarder à quoi ressemblait les personnages. Si je n'ai pas pour autant eu l'envie de voir certaines séries telles que Lost, j'ai cependant apprécié l'analyse qui était faite sur elles. J'ai tout particulièrement apprécié les colloques sur Le féminisme au prisme des séries télévisées de Juliette Gaté, celui sur Desperate Housewives : série féministe ? par Marie de Mazenod, et, bien évidemment, celle de mon professeur sur Le vampirisme cathodique : de l'expression des extrémismes aux revendications d'une minorité. En effet, je me rappelle qu'il nous avait parlé du vampire dans une deuxième partie en cours de Grands courants de la pensée juridique (c'est-à-dire, en philosophie du droit). J'avais apprécié ce cours et je me rappelle avoir lu peu de temps après La morte amoureuse de Théophile Gautier avec la vamp Clarimonde. Je viens d'ailleurs de relire ce cours, juste pour le plaisir :-)
En ce qui concerne le féminisme, j'ai beaucoup aimé l'analyse sur la série Desperate Housewives, que je connais le mieux parmi celles choisies. L'analyse explique en quoi la série n'est pas féministe : par exemple, Bree a beau avoir un travail, il ne s'agit toujours que de cuisine, tâche la plus souvent assignée aux femmes. C'était très intéressant à lire !
 
Cela a été amusant de retrouver le colloque d'un de mes chargés de travaux dirigés, Clemmy Friedrich, sur la série Battlestar Galactica. En effet, les intervenants sont des docteurs ou des doctorants (en droit ou en histoire-géographie) ou même des étudiantes, mais ce qui me paraît appréciable c'est le fait qu'ils ne soient pas forcément tous passionnés par les séries, certains avouant même les détester ! Le tout est fait avec humour et la présentation du livre et la forme peuvent vous en donner une idée. Chaque intervenant a été interrogé sur sa série préférée, celle qu'il juge la plus féministe, celle qui, selon lui, est la meilleure ode au démo-libéralisme... Ces questionnaires sont placés à la fin des colloques et j'ai trouvé cela très original !

=> Un livre intéressant, surprenant et enrichissant, qui montre que l'on peut allier deux sujets a priori distincts : la politique et les séries télévisées. Étant donné que je l'ai vu disponible dans ma médiathèque, il le sera peut-être dans la vôtre également. Les 24 heures du Droit tournent toujours autour de sujets originaux, tels que Droit(s) du football en avril 2014, et je vous invite donc à vous renseigner dessus.


Genre : colloques, études et rapports 
Publié en 2013
Pages : 183
Français