PHÈDRE :
(...)
Sous les lois de l'hyménée je m'étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi,
Athènes me montra mon superbe ennemi.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue.
(Acte I, scène III)
Cadre : Antiquité grecque, à Trézène, ville du Péloponnèse
Résumé : Au tragique psychologique – celui de l'amour – vient se superposer un tragique en quelque sorte moral – celui de la dignité perdue – qui n'apparaît que dans Phèdre. Ici seulement, le personnage se livre à sa passion en la haïssant, continue à combattre contre soi, tout en s'abandonnant à lui-même, pour être vaincu enfin sur les deux plans où se développe cette tragédie singulière : le plan moral et le plan psychologique. Phèdre est un témoin de la liberté. Racine remplit ici la vocation éternelle de la tragédie, qui est d'orchestrer une méditation sur la situation de l'homme.
Informations : Phèdre est une tragédie tardive et innovante. Il s'agit de la dernière grande tragédie de Racine (qui compte), elle passe pour son chef-d'oeuvre. Racine aimait beaucoup s'inspirer de la mythologie et ses tragédies ne portent que sur des héroïnes tragiques et non pas des héros.
Pour écrire cette pièce, Racine s'est inspirée de l'Hippolyte (- 428) d'Euripide, un dramaturge grec du Vème siècle avant Jésus-Christ. Cependant, chez Racine, Phèdre devient un personnage plus tragique, il conserve la part divine mais il insiste sur la passion amoureuse comme une fatalité ; et il invente le personnage d'Aricie qui a un fonction actancielle puisqu'elle est à la fois la rivale politique et la rivale amoureuse de Phèdre, elle exacerbe ainsi la jalousie de Phèdre. On compte aussi une autre Phaedra, écrite par le dramaturge latin Sénèque (Ier siècle après Jésus-Christ) en 50 après Jésus-Christ environ.
Phèdre est régulièrement portée sur la scène : en 1573 par Garnier, en 1645 par Gilbert, en 1675 par Bidar et en 1677, la même année que Racine donc, par Pradon, sans compter les reprises contemporaines.
Informations : Phèdre est une tragédie tardive et innovante. Il s'agit de la dernière grande tragédie de Racine (qui compte), elle passe pour son chef-d'oeuvre. Racine aimait beaucoup s'inspirer de la mythologie et ses tragédies ne portent que sur des héroïnes tragiques et non pas des héros.
Pour écrire cette pièce, Racine s'est inspirée de l'Hippolyte (- 428) d'Euripide, un dramaturge grec du Vème siècle avant Jésus-Christ. Cependant, chez Racine, Phèdre devient un personnage plus tragique, il conserve la part divine mais il insiste sur la passion amoureuse comme une fatalité ; et il invente le personnage d'Aricie qui a un fonction actancielle puisqu'elle est à la fois la rivale politique et la rivale amoureuse de Phèdre, elle exacerbe ainsi la jalousie de Phèdre. On compte aussi une autre Phaedra, écrite par le dramaturge latin Sénèque (Ier siècle après Jésus-Christ) en 50 après Jésus-Christ environ.
Phèdre est régulièrement portée sur la scène : en 1573 par Garnier, en 1645 par Gilbert, en 1675 par Bidar et en 1677, la même année que Racine donc, par Pradon, sans compter les reprises contemporaines.
Mon avis : <3
J'ai déjà lu et étudié cette pièce de théâtre en long et en large en classe de seconde. L'étude avait été laborieuse car on y avait passé un bon moment et c'est même sur cette pièce que j'ai commencé à pratiquer l'exercice du commentaire de texte. J'ai été beaucoup moins emballé par l'analyse de cette oeuvre que pour La Princesse de Clèves, peut-être parce que l'histoire ne trouve aucune résonance en moi. C'est dommage, en quelque sorte, d'avoir recommencé l'étude de cette pièce mais j'ai ainsi pu la mettre en perspective avec mes cours magistraux sur le XVIIème siècle. Ainsi, de nombreuses répliques, que j'apprécie beaucoup, me parlaient.
Le sujet me plaît car il est actuel. Même si le cadre de la pièce est mythologique il est tout à fait possible qu'une femme tombe amoureuse de son beau-fils. Cette résonance avec aujourd'hui me semble très importante. Ce n'est pas évident de s'identifier à Phèdre parce qu'elle a au moins quarante ans, c'est pour cela que ce texte me parle moins que d'autres sans doute.
Le texte est beau et assez fluide, l'analyser a été un vrai plaisir. Cependant, les références mythologiques, nombreuses, sont un obstacle pour les non initiés car il faut absolument les éclaircir pour comprendre suffisamment la pièce, notamment sur la généalogie de Phèdre qu'elle invoque beaucoup. Phèdre est la petite-fille du Soleil et sa soeur est Ariane, qui avait été délaissé par Thésée alors qu'elle l'avait aidé à retrouver son chemin.
J'aimerai beaucoup lire la version d'Euripide, qui a été la source de Racine, mais aussi celle de Sénèque. Je souhaiterai aussi voir au moins une représentation de la pièce car le personnage de Phèdre doit demander, plus qu'aucun autre dans la pièce, une énergie incroyable, pour devoir jouer à la fois une passion insurmontable et une douleur extrême.
=> Une pièce phare de Racine à connaître absolument !
Le texte est beau et assez fluide, l'analyser a été un vrai plaisir. Cependant, les références mythologiques, nombreuses, sont un obstacle pour les non initiés car il faut absolument les éclaircir pour comprendre suffisamment la pièce, notamment sur la généalogie de Phèdre qu'elle invoque beaucoup. Phèdre est la petite-fille du Soleil et sa soeur est Ariane, qui avait été délaissé par Thésée alors qu'elle l'avait aidé à retrouver son chemin.
J'aimerai beaucoup lire la version d'Euripide, qui a été la source de Racine, mais aussi celle de Sénèque. Je souhaiterai aussi voir au moins une représentation de la pièce car le personnage de Phèdre doit demander, plus qu'aucun autre dans la pièce, une énergie incroyable, pour devoir jouer à la fois une passion insurmontable et une douleur extrême.
=> Une pièce phare de Racine à connaître absolument !
Genre : tragédie
Publiée en 1677
Représentée pour la première fois le 1er janvier 1677 à Paris
par la troupe de l'Hôtel de Bourgogne
Pages : 157
Français
J'ai lu cette pièce de théâtre et personnellement j'aime beaucoup, en grande partie dû au fait que je suis une amoureuse de la mythologique. Je l'ai également étudié en classe, et heureusement, car je pense qu'autrement j'aurais louper certaines choses importantes!
RépondreSupprimerC'est la seule pièce que j'ai lu de Racine pour le moment et j'avais bien aimé :) par rapport à d'autres pièces de théâtre sur la mythologie grecque...
RépondreSupprimerJe l'ai lu quand j'étais encore à l'école puisque nous devions l'étudier. Je ne me rappelle pas vraiment. Il faudrait que je le relise.
RépondreSupprimerJ'ai toujours eu une préférence pour Molière.
J'adore Racine (c'est un de mes auteurs préférés je crois) alors je trouve Phèdre assez incroyable. C'est une tragédie que j'ai beaucoup aimée et que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir, mais je crois que ma préférée reste Andromaque (j'aime beaucoup Bérénice aussi, arf, le choix est trop difficile !).
RépondreSupprimerTa chronique est très chouette et me donne envie de relire Phèdre et de me plonger un peu dans la mythologie pour aller voir encore plus loin ! Bises.
J'ai lu la réécriture de Sarah Kane récemment qui m'a laissée perplexe. Autant elle a réussi à dépoussiérer la pièce de Racine en servant une version plutôt "punk" mais je ne suis pas sûre que ce soit une grande réussite haha. Bon après, ça se lit très vite et des axes de lecture ont du m'échapper. Il faudrait que je relise le texte de Racine pour pouvoir comparer.
RépondreSupprimerJ'aimerai beaucoup lire cette réécriture, je ne connais pas du tout !
SupprimerJ'adore Racine. Phèdre est une pièce magnifique, je trouve. Je l'ai étudiée en prépa et mon prof nous en faisait apprendre des vers par coeur. De Racine j'aime aussi particulièrement Britannicus et Bérénice.
RépondreSupprimerJ'adore plus que tout Bérénice... !
SupprimerJ'ai du lire la version de Sénèque de Phèdre mais pas de Racine. Adorant la mythologie grecque, je m'y mettrais très certainement. J'avais adoré Andromaque aussi du même dramaturge ^^
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup lire le théâtre, Britaniccus est ma pièce préférée. Je note le titre car il ne peut que me plaire.
RépondreSupprimerJ'avais aussi adoré "Britannicus". Le côté historique et l'écriture sont magnifiques !
Supprimerje ne connais pas la version d'Euripide, il faudrait que je la découvre!
RépondreSupprimerC'est amusant parce que tous ce que tu dis fait écho avec mon expérience actuelle : je l'étudie avec mes élèves de seconde, on commence le commentaire composé avec les aveux de Phèdre et on réécrit la pièce de manière moderne !! Dans leur histoire Phèdre est assez jeune et aime effectivement son beau fils (qui est homosexuel, pour expliquer le rejet de l'être qu'il aime par son père). Comme quoi !!
RépondreSupprimerC'est amusant, ce texte est formateur !
SupprimerLa réécriture doit être intéressante mais pas forcément simple ! Je fais de la paraphrase en rhétorique et c'est déjà bien compliqué...
Oui mais le but avec eux n'est pas de faire de la paraphrase, c'est justement de le réécrire en prose (certains écrivent en langage jeun"ss, voire chantent du Maître Gims !). Dans 10 jours je vois le résultat, je te raconterai !
SupprimerOui oui, je vois bien la différence entre les deux mais la frontière n'est pas si loin, sauf que dans la réécriture on change l'époque.
SupprimerOui, tu me raconteras ça !