mardi 31 mai 2016

"Alice de l'autre côté du miroir" de Lewis Carroll


Through the Looking-Glass, and What Alice Found There


"Ne restez pas à marmonner entre vos dents comme cela, dit, en la regardant pour la première fois, Heumpty Deumpty ; "faites-moi plutôt connaître votre nom et le genre d'affaire qui vous amène ici.
- Mon nom est Alice, mais...
- Que voilà donc un nom idiot !" intervint avec impatience Heumpty Deumpty. "Qu'est-ce qu'il signifie ?
- Est-il nécessaire qu'un nom signifie quelque chose ?" s'enquit, dubitative, Alice.
"Évidemment, que c'est nécessaire", répondit, avec un bref rire, Humpty Dumpty ; "mon nom, à moi, signifie cette forme qui est la mienne, et qui est, du reste, une très belle forme. Avec un nom comme le vôtre, vous pourriez avoir à peu près n'importe quelle forme."




Mon avis : <3 <3 <3

   Voilà que j'étais replongée dans la suite des Aventures d'Alice au pays des merveilles ! Ce texte, beaucoup moins connu que le premier, mériterait pourtant de l'être. Face à l'imagination de Lewis Carroll, je suis plutôt spectatrice qu'actrice de son univers. J'aime lire ses histoires mais je ne rentre pas forcément dedans. Il faut dire que l'imaginaire de l'auteur me prend au dépourvu. Je me demandais souvent durant ma lecture où il avait été cherché tout cela...

   J'adore cet univers et je ne m'en lasse pas. Tout est d'une telle ingéniosité ! Ce qui m'a le plus frappé est l'humour contenue dans le récit. Je ne sais pas si Alice au pays des merveilles - que j'ai lu il y a quelques temps - était aussi drôle, en tout cas je ne m'en souviens pas. Il y avait ainsi plein de paroles des personnages amusantes. L'histoire est vraiment mignonne ! J'ai beaucoup rit, sourit durant ma lecture et c'est pour cela que ce genre de lecture, un peu jeunesse, plein de merveilleux, est agréable à lire.

  Le livre est court, peut-être trop. Chaque chapitre tourne autour d'un nouveau personnage que rencontre Alice : il y a bien évidemment La Reine Rouge et La Reine Blanche, mais aussi une brebis, un lion, une licorne (<3), le Cavalier Rouge et le Cavalier Blanc... Un tas de joyeux personnages que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Ils sont souvent amusants, certes, mais je ne les ai pas trouvé toujours très gentil avec la petite Alice, qui se retrouve quand même perdue dans ce "pays des merveilles". Pourtant, la lecture vaut le coup. L'ordre pratique que je vous donnerai est que si vous comptez lire ce texte en français, il vaut mieux prendre une édition avec des notes car traduire les jeux de mots de Lewis Carroll s'avère un exercice très difficile. Je m'en suis rendue compte avec une vieille édition que j'ai choisi, traduite par Henri Parisot. Celui-ci s'éloigne parfois du texte afin d'offrir un jeu de mot cohérent dans l'histoire. En lisant De l'autre côté du miroir en français, il faut donc être conscient que ce n'est pas vraiment le "vrai texte" que l'on lit. C'est la raison pour laquelle j'espère un jour lire les oeuvres de Lewis Carroll en version originale.

=> Avec Alice de l'autre côté du miroir, les aventures de la petite fille n'en finissent pas de connaître de multiples rebondissements et de nous transporter dans un tout autre monde.


 Bonne lecture !




Genre : Roman
Publié en 1871
Pages : 155
Britannique


++ Mon article pour L'Étudiant autonome sur le film Alice de l'autre côté du miroir de James Bobin, sorti le 1er juin 2016 : http://bit.ly/1Y2M1Iu.

lundi 16 mai 2016

"L'Évangile selon Pilate suivi du Journal d'un roman volé" d'Eric-Emmanuel Schmitt


- J'aime les bains car là, au moins,  la nudité rend les hommes égaux. Plus de toge et de pourpre pour hausser les uns et écraser les autres.

On ne voit jamais les autres tels qu'ils sont. On n'en a que des visions partielles, tronquées, à travers les intérêts du moment. On essaie de tenir son rôle dans la comédie humaine, rien que son rôle - c'est déjà si difficile. Nous étions deux acteurs cette nuit-là. Yéchoua jouait la victime d'une erreur judiciaire. Et moi, Pilate, je jouais le préfet romain, juste et impartial.


Résumé : Première partie : Dans le Jardin des oliviers, un homme attend que les soldats viennent l’arrêter pour le conduire au supplice. Quelle puissance surnaturelle a fait de lui, fils de menuisier, un agitateur, un faiseur de miracles prêchant l’amour et le pardon ? 
Deuxième partie : Trois jours plus tard, au matin de la Pâque, Pilate dirige la plus extravagante des enquêtes policières. Un cadavre a disparu et est réapparu vivant ! Y a-t-il un mystère Jésus ou simplement une affaire Jésus ? A mesure que Sherlock Pilate avance dans son enquête, le doute s’insinue dans son esprit. Et avec le doute, l’idée de foi. 
L’Évangile selon Pilate a reçu le Grand Prix des lectrices de Elle 2001.

Mon avis : X

   Eric-Emmanuel Scmitt est l'un des rares auteurs contemporains que j'apprécie et dont je lis des livres de temps en temps. Ses livres ne m'avaient jamais déçus... jusque là. L'Évangile selon Pilate a été une grande déception car je n'ai pas réussi à m'accrocher à l'histoire. Je pense que je suis passée à côté de cette oeuvre pour deux raisons. Tout d'abord, j'ai eu quelques problèmes de compréhension, par exemple les noms n'étant pas ceux auxquels je m'attendais (sans connaissance, le récit ne permet pas de savoir qui est qui). Ensuite, j'ai très peu de connaissances sur la période religieuse et historique et c'est ce qui a fait obstacle durant ma lecture. Je connais des généralités mais connaître les détails auraient été essentiels.

L'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt est cependant magnifique. Parcourir ses textes est toujours un véritable plaisir : ses phrases, parfois emplies de morale, me touchent. Cependant, je n'ai pas trouvé judicieux le mélange de sujet culturel et de langue contemporaine. L'histoire est celle d'hier mais bien ancrée par la vision d'un homme d'aujourd'hui - alors que je préfère l'unité.

Le deuxième texte, Journal d'un roman volé, a été très important sachant que je suis passée à côté du récit. Ce texte explique en effet les conditions de publication du livre (qu'il faut absolument lire et connaître jusqu'à la fin) et l'auteur explique sa démarche : pourquoi le choix de ce sujet, à quel moment... C'est très intéressant ! En plus, on peut ainsi entrer dans les coulisses de ce qui a conduit à la parution de ce titre-ci qui a demandé sept ans de patience à l'éditeur.

=> L'Évangile selon Pilate est une lecture réclame des savoirs et si tel n'est pas le cas, vous passerez sûrement à côté, comme je l'ai fait. Un livre qu'il faudra certainement que je relise après m'être mieux renseignée.


Genre : Roman
Publié le 18/01/2006
Pages : 286
Français